Fonds Mohammed VI : Hatim Ben Ahmed fait le point (AMIC)
L’INVITÉ DES ÉCO. Certes, l’industrie du capital-investissement est en pleine croissance au Maroc, mais le visage de l’investissement est voué à un changement majeur. Une aubaine pour les sociétés de gestion qui aspirent à un avenir meilleur et prospère. À en croire Hatim Ben Ahmed, président de l’AMIC, il est temps de faire table rase du passé et de retrouver une souveraineté d’autonomie. Où en est-on des discussions avec les équipes du fonds Mohammed VI ?
« Au niveau de l’AMIC, on a eu la chance d’avoir été consulté à plusieurs étapes, avant même l’opérationnalisation du fonds. Nous avons donc émis des propositions. Et depuis la nomination de Mohamed Benchaâboun, nous avons eu des interactions avec les équipes du fonds pour les renseigner sur ce que l’AMIC était capable d’apporter. Aujourd’hui, le fonds vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt, destiné aux sociétés de gestion, afin de proposer un fonds d’investissement en ligne avec la stratégie du fonds Mohammed VI pour l’investissement.
D’ailleurs, je sais que plusieurs collègues ont retiré le dossier pour souscrire à l’appel d’offres. Ce qui est réjouissant, c’est qu’au sein du fonds Mohammed VI, on est conscient de la nécessité de ne pas canaliser l’ensemble des opérateurs sur les mêmes objets. Il demande aussi aux sociétés de faire des propositions de stratégies adéquates avec les tailles de ticket de secteurs. Ensuite, c’est aux équipes de faire la sélection en fonction de la vision fixée.
La démarche est en cours, et les réponses sont attendues. Toutefois, le grand enjeu est de confier l’argent du fonds uniquement à des sociétés de gestion qui ont un track record de réussite. Donc, ce n’est pas de l’argent qui a vocation à être perdu. Bien au contraire, il va en générer plus. De plus, les sociétés de gestion doivent être capables de lever des fonds au niveau du secteur privé ».