Politique

Biadillah au polisario: « la réconciliation est indispensable » (2ème partie)

Nous continuons à publier la traduction intégrale de l’important message adressé par Mohamed Cheikh Biadilah à la direction du polisario, publié dans le 58ème épisode de la rubrique « Sur la sellette », du quotidien Al Massae. En voici, la deuxième partie.

« Je veux dire à mes frères que le Sahara, n’est plus ce qu’il était. J’espère que les réalités ne vous seront pas présentées autrement, alors que nous vivons l’ère de l’image et de l’internet, qui empêchent de travestir les faits ou les dénaturer. Il suffit  également de voir les choses avec objectivité et raison. Les portes du Sahara sont, désormais, ouvertes et les différents moyens de communication sont disponibles, après qu’ils étaient interdits, y compris les lettres et les communications téléphoniques, dont le seul usage pouvait conduire en prison. Je vous rappelle à ce sujet, que le fait d’écouter la radio du polisario ou de communiquer par téléphone avec les camps de Tindouf, conduisaient à des situations kafkaïennes, que les populations sahraouies connaissent bien pour les avoir vécues. Or, cette époque est révolue et quiconque dit le contraire est un menteur et ne veut pas être objectif pour accepter la réalité telle qu’elle se présente.

C’est pourquoi, j’estime que la réconciliation est indispensable. Seule la réconciliation, basée sur la bonne foi et guidée par la volonté des braves est susceptible d’ouvrir des horizons prometteurs devant les générations montantes et devant nos enfants et petits-enfants.

La formule est pourtant claire et ne requiert aucune autre interprétation : La Patrie est clémente et miséricordieuse.

Ce que nous gagnerons ensemble, c’est le rassemblement de nos familles, contraintes à la dispersion. Réalisez-vous, chers frères, ce que signifie de vivre sans patrie durant des décennies, suspendu à une chimère et sans savoir de quoi l’avenir sera fait?

Le deuxième résultat que nous récolterons de cette démarche, chers frères, est la consolidation de l’unité du Maghreb autour de ses cinq composantes. Il va sans dire, que ceci impose des sacrifices énormes, surtout sur le plan émotionnel et requiert l’abandon de certaines velléités démesurées.

Il faut aussi mettre en évidence les grands changements intervenus dans le monde après la chute du mur de Berlin, l’avènement de l’ère de la post-glasnost et de la révolution numérique. Il faut en tirer les enseignements pour rendre service à notre société.

Je dis à la génération des années soixante-dix et plus spécialement au groupe de Rabat, que l’entêtement en ce tournant historique décisif, ne conduira qu’à des batailles. Avons-nous encore besoin de batailles au moment où le monde est devenu un village qui a connu des progrès considérables ?

Vous savez mieux que moi que les menaces ne proviennent plus des armées, mais des organisations non gouvernementales et des « loups solitaires ». Les villes et les édifices civils sont devenus les cibles privilégiées de ces réseaux criminels.

De même que les cyber-attaques sur les systèmes bancaires, les systèmes de communication, les complexes hôteliers et les centres de loisirs ou autres ont un impact beaucoup plus coûteux que les attaques sur des casernes ou des postes frontaliers. Je terminerai la lettre dans l’édition de demain… ».

Taoufik Jdidi

A suivre…

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