Made in Morocco: la perception du produit marocain à l’international (VIDEO)
L’INVITÉ DES ÉCO. Entrepreneur et homme politique, Adil Douiri, fondateur du groupe Mutandis, qui dispose d’une connaissance élargie du tissu économique et industriel du pays, s’est prêté au jeu des questions-réponses de l’Invité des ÉCO. Il a ainsi livré une analyse contextuelle, eu égard aux contraintes conjoncturelles qui se sont imposées.
Les études menées fréquemment par le groupe indiquent que les consommateurs marocains restent ouverts à la consommation du produit local. Il en ressort, également, que les Marocains n’ont pas d’aprioris négatifs à l’égard des produits locaux.
«Je pense que les produits qui rencontrent le plus de succès, sont ceux qui touchent la fibre culturelle et ancestrale du consommateur car le Marocain reste attaché à son identité. Les entreprises nationales disposent de cet avantage contrairement aux multinationales qui ont des contraintes mondiales. In fine, les marques marocaines s’en sortent bien quand elles se rattachent à leurs différences par rapport aux marques mondiales sous condition que la qualité du produit soit au rendez-vous et que le prix soit compétitif», relate Adil Douiri.
En revanche, la perception du produit marocain à l’international est plutôt neutre, à en croire l’industriel, en l’occurrence aux États-Unis, un marché sur lequel Mutandis est fortement présent. Ce sont d’autres dimensions qui interpellent les consommateurs telles que la durabilité, l’écologie ou encore le respect du capital humain. Néanmoins, la situation est différente en Afrique où les produits marocains sont souvent considérés comme premium. Quant au sourcing local, il est développé à travers la mise en place du programme de substitution aux importations.
Pour l’industriel, la priorité est accordée au sourcing local. C’est d’ailleurs le cas pour Mutandis qui s’approvisionne localement en ce qui concerne les boîtes de conserve. Par contre, Adil Douiri déplore que les rouleaux de fer blanc nécessaires à la fabrication des boites vides ne soient pas produits localement par un sidérurgiste national.