Monde

Algérie : l’opposant Karim Tabbou, figure du hirak, placé en garde à vue

L’opposant et activiste politique algérien, Karim Tabbou, a été arrêté, mardi à Alger, par des agents en civil sans s’être informé des motifs de cette interpellation, selon une ONG algérienne.

L’ex-détenu d’opinion et figure du mouvement de contestation populaire du Hirak a été arrêté par des personnes en civil au niveau de Delly Brahim (Alger) avant d’être placé en garde à vue, précise le Comité algérien pour la libération des détenus d’opinion (CNLD) dans un post, notant que la partie qui a procédé à son arrestation demeure inconnue.

Aucune information n’a encore filtré sur le motif d’arrestation du coordinateur de l’Union démocratique et sociale, parti non agréé par les autorités algériennes, qui est maintenu en garde à vue, sans savoir quand il sera présenté devant le procureur, fait remarquer la CNLD.

Citée par les médias locaux, l’avocat Fetta Sadat a confirmé, également, l’arrestation de l’activiste algérien par « les services de sécurité en tenues de civiles à Dely IBrahim », notant que Tabbou a contacté les membres de sa famille pour les informer qu’il est placé en garde à vue. Tabbou a été interpellé plusieurs fois depuis le début du Hirak en 2019 et incarcéré entre septembre 2019 et juillet 2020. Il a été condamné à une année de prison ferme en mars 2020 et à une année de prison avec sursis en novembre de la même année dans deux affaires distinctes.

Le coordinateur de l’UDS a été interpellé en août 2022 à Ifri (nord) avant d’être relâché. Le 29 avril de la même année, Karim Tabbou a été placé sous contrôle judiciaire par le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger), suite une plainte déposée à son encontre par Bouzid Lazhari, alors président du Conseil algérien des droits de l’Homme (CNDH).

Pour rappel, une grande vague d’arrestations est menée contre de nombreux militants, journalistes et défenseurs des droits humains en Algérie où les libertés fondamentales et droits humains continuent d’être ignorés, violés et délibérément mis à mal. Selon les organisations de défense des droits de l’Homme, quelque 300 prisonniers d’opinion croupissent, certains depuis plus de trois ans et sans le moindre procès, dans les geôles algériennes.


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