Ramadan : Attention à la surconsommation alimentaire !
Mois de piété, de recueillement et de ferveur spirituelle, le Ramadan est aussi associé à une forte hausse de la consommation alimentaire des ménages, qui se traduit par une augmentation des dépenses en général. Cette « surconsommation » ou « consommation excessive », qui peut être attribuée à plusieurs facteurs, entraîne également du gaspillage alimentaire.
Selon une étude menée par le ministère marocain de l’Agriculture et de la Pêche maritime, la consommation alimentaire augmente de 40% à 50% pendant le mois de Ramadan par rapport aux autres mois de l’année.
Les produits les plus consommés pendant cette période sont les fruits secs, les noix, les dattes, le lait, le pain et les pâtisseries. L’étude a également révélé que les prix des produits alimentaires augmentent pendant le Ramadan, un fait qui se traduit sur l’augmentation des dépenses des ménages.
Au Maroc, la surconsommation pendant le Ramadan est devenue une tendance culturelle. Les rues et les marchés sont remplis de produits alimentaires spécialement conçus pour ce mois sacré, tels que les dattes, les fruits secs, les boissons sucrées, les pâtisseries, les viandes et les épices.
Les familles marocaines ont tendance à préparer des repas copieux et extravagants pour la rupture du jeûne. Cette tradition a conduit à une augmentation de la production, de la distribution et de la consommation de produits alimentaires, qui a un impact sur l’environnement et sur la santé.
En effet, la surconsommation alimentaire a un impact négatif sur la santé. Les repas copieux et riches en graisses, en glucides et en protéines peuvent entraîner une prise de poids, des problèmes digestifs et des maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle. De plus, la consommation excessive de boissons sucrées peut entraîner des problèmes de santé bucco-dentaires tels que la carie dentaire et la gingivite.
En outre, la surconsommation a un impact négatif sur l’environnement. La production et la distribution de produits alimentaires entraînent une consommation d’eau, d’énergie et de ressources naturelles. La production de viande est également associée à une forte émission de gaz à effet de serre, qui impacte le changement climatique.
En effet, l’islam encourage la modération dans tous les aspects de la vie, y compris la consommation alimentaire. Le Prophète Sidna Mohammed, Prière et salut soient sur Lui, a déclaré : « Le fils d’Adam n’a pas rempli de récipient pire que son propre estomac. Quelques bouchées suffisent pour lui maintenir en vie. Si vous devez manger davantage, alors remplissez un tiers de votre estomac avec de la nourriture, un tiers avec de l’eau et laissez le tiers restant pour l’air. »
Ainsi, l’islam appelle les musulmans à être conscients de leur consommation alimentaire et à éviter la surconsommation, même pendant le mois de Ramadan. Les musulmans sont encouragés à manger suffisamment pour maintenir leur santé, mais pas au-delà de leurs besoins, et à éviter de gaspiller de la nourriture.
L’islam encourage également les croyants à être conscients de l’impact de leur consommation sur l’environnement et à adopter des comportements durables. Le Prophète Mohammed a déclaré : « Il n’y a pas de musulman qui plante un arbre ou sème une graine, et ensuite les oiseaux, les hommes ou les bêtes en profitent sans que cela ne lui soit compté comme une aumône. » Ainsi, l’islam encourage les musulmans à être responsables de leur environnement et à adopter des comportements respectueux de l’environnement.
Il est alors important pour les Marocains d’être conscients des méfaits de la surconsommation pendant le Ramadan et d’adopter des comportements plus durables et respectueux de l’environnement. Cela peut inclure la réduction des portions alimentaires, la consommation de produits locaux et biologiques, la diminution de la consommation de viande et de boissons sucrées, et la limitation du gaspillage alimentaire.
Les autorités marocaines peuvent également mettre en place des politiques pour encourager les comportements durables, telles que des campagnes de sensibilisation et des réglementations pour réduire les déchets alimentaires.