Maroc

Viandes, fruits, légumes… un ramadan sous le signe de l’inflation

Cette année, Ramadan fait son entrée sous le signe de l’inflation. La plupart des prix des denrées de base poursuivent leur flambée. Les ménages craignent que la situation n’empire durant le mois du jeûne.

Incontestablement, c’est un Ramadan sous le signe de l’inflation que les ménages vont vivre cette année. La flambée des prix constatée, qui malmène le budget des ménages depuis plusieurs mois, n’est pas vraiment retombée. Certes certains prix de produits de base ont connu une légère baisse, mais celle-ci demeure toujours insuffisante, si l’on observe le niveau actuel des prix.

Dans plusieurs régions, les prix de vente au détail se structurent comme suit dans la plupart des marchés : le kg de viandes rouges se négocie entre 80 et 100 DH, alors que pour le poulet la moyenne stagne entre 16 et 19 DH pour le poulet vif, voire jusqu’à 36 DH pour le poulet abattu.

Pour de nombreux ménages, la crainte est de voir ces prix s’envoler davantage, dès le début du mois de jeûne. Il en est de même pour les prix de vente des poissons.

Là aussi, il faut débourser entre 15 et 20 DH pour le kg de sardines, alors que pour les crevettes, les tarifs peuvent aller jusqu’à 100 DH/kg. Autant dire que de nombreuses familles risquent de voir encore une fois les produits halieutiques rester inaccessibles.

Fruits et légumes
Autres produits, bizarrement devenus hors de portée pour les ménages à faibles revenus, les fruits et légumes. Et c’est surtout là que la situation se complique pour beaucoup de familles. On est bien loin de la période où les fruits et légumes se vendaient, pour la plupart, à moins de 5 DH/kg. Désormais, dans plusieurs régions, il faut débourser jusqu’à 8 DH pour le kilogramme de pomme de terres, alors que l’oignon flambe à 14 DH/kg, tandis que pour la tomate, la même quantité tourne autour de 10 DH.

C’est la même cherté qui est observée pour les prix des haricots, qui se situent entre 15 et 17 DH/kg dans la plupart des marchés de détail nationaux. Dans ces mêmes lieux de commerce, les fruits nationaux sont également devenus quasi inaccessibles. La pomme locale atteint jusqu’à 15 DH/kg, soit quasiment le prix d’entrée de la pomme importée, qui varie de 15 à 20 DH. La banane locale, elle, varie de 10 à 11 DH/kg, contre au moins 14 DH pour celle importée.

Le pain résiste
Dans le secteur de la pâtisserie également, aucune baisse des prix n’est à l’ordre du jour. Au contraire, là aussi, le niveau des prix reste très élevé. Certains pâtissiers répercutent la hausse du prix de revient, soit sur le prix de vente, soit sur la quantité des produits, comme cela peut être constaté sur les pains au chocolat ou encore les croissants. Mais l’essentiel est que les prix du pain ordinaire ne bougent pas. Et certainement c’est ce qui compte avant tout pour la plupart des consommateurs, qui, il faut le dire, ont vraiment du mal à tenir le rythme de l’inflation qui semble durablement s’installer. En tout cas, pour le Haut-commissariat au plan (HCP), celle-ci poursuit son trend haussier. La dernière livraison du HCP fait état d’une inflation à 8,9% en janvier dernier sur un an.

3.000 infractions
Il est vrai que le gouvernement avait promis de faire le nécessaire pour freiner cette flambée à l’approche de Ramadan, mais, là, force est de constater que la bataille est loin d’être gagnée, malgré les efforts entrepris sur le terrain. En effet, selon le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, les autorités ont mené, du 1er janvier au 22 février, plus de 64.000 opérations de surveillance, recensant près de 3.000 infractions sur les prix et la qualité des denrées alimentaires.

Abdellah Benahmed


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