Economie

Table ronde sur le cloud. Les freins à l’adoption du digital (VIDEO)

La transformation digitale des entreprises a cristallisé comme jamais le recours au cloud qui présente de nombreux avantages. Se pose la question de savoir quelle stratégie pour un «Move to cloud» en toute confiance ?

Les données n’ont jamais été autant convoitées depuis la naissance du Net. La big data est aujourd’hui au cœur des débats publics et des enjeux mondiaux. C’est donc tout naturellement que la rédaction du journal Les Inspirations ÉCO s’est penchée sur la question en organisant une table ronde sur le sujet du cloud souverain, clé de la souveraineté numérique. Pour mener à bien cet échange autour de cette question d’actualité, trois intervenants ont répondu à Moulay Ahmed Belghiti, modérateur de la rencontre et rédacteur en chef du journal. Il s’agit de Imane Najari, directrice cloud et cybersécurité chez inwi, de Hicham Chiguer, président de l’Association des utilisateurs des systèmes d’information au Maroc (AUSIM), et de Zouheir Lakhdissi, tech entrepreneur et digital consultant.

Malgré les nombreux avantages qu’offre le cloud, plusieurs entreprises au Maroc hésitent encore à externaliser leurs données informatiques vers des serveurs distants. Il existe plusieurs explications à cela. Dans un premier temps, indique le tech entrepreneur, plusieurs chefs d’entreprises assimilent le cloud à des coûts importants alors qu’en réalité c’est l’inverse qui est plus coûteux.

«En mettant de la donnée sur le cloud, cela permet de sécuriser sa data à moindre coût, plus intéressant que si on devait gérer notre propre infrastructure en dehors du système en question», soutient le digital consultant.

L’autre frein à l’externalisation des données au Maroc est d’ordre sociétal dans ce sens que la data demeure une propriété sensible qui pourrait tomber entre de mauvaises mains aux yeux de nombreux patrons.

À ce niveau, se pose la question de savoir comment s’opère un «Move to cloud» ou comment réussir sa transition vers le cloud ? «Il n’existe pas une seule et unique stratégie qui s’applique à tout le monde. Il est très important de prendre en considération les enjeux, visions et objectifs de l’entreprise qui veut passer au cloud. Est-ce que c’est pour accélérer le «time to market», ou améliorer l’efficacité opérationnelle ou pour des besoins d’innovation ? En un mot, il faut avoir une vision cloud claire avant de passer à l’acte, recommande Imane Najari pour qui le «cloud-first» est un élément clé de la stratégie des entreprises existantes qui veulent voir plus grand. Dès lors, le conseil devient un passage obligé sur le parcours cloud de chaque entreprise. En fonction de tous ces éléments, poursuit  la responsable de l’opérateur télécoms, on détermine la nature du cloud à proposer au client, à savoir un cloud privé, public ou hybride. «Les entreprises ont besoin de conseils mais tout dépend de la maturité de celles-ci.

En ce qui concerne Inwi, nous accompagnons nos clients en prenant en compte leurs impératifs en termes de business et d’infrastructures ainsi que leurs objectifs en matière de cloud. En fonction des use cases, nous leur proposons des meilleures solutions optimisées. Ce qui leur permet de créer de la valeur en interne comme en externe», a expliqué Imane Najari. En effet, de cette première étape s’établit une stratégie de move to cloud adaptée au contexte de l’entreprise qui veut externaliser ses services informatiques. Si à priori le parcours paraît compliqué, «on assiste à de plus en plus d’entreprises qui prennent conscience de l’importance d’externaliser ses services afin de bénéficier de l’ensemble des avantages qu’offre le cloud en termes de sécurité et d’agilité, entre autres», a-t-elle poursuivi.


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