Guterres somme le « polisario » de cesser ses violations à la MINURSO
Dans son dernier rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara marocain, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a dénoncé les obstructions imposées par le « polisario » à la liberté de mouvement de la MINURSO, empêchant la Mission de s’acquitter de son mandat de surveillance du cessez-le-feu.
Le Secrétaire général a déploré que ces restrictions continues empêchent la MINURSO d’accéder en toute sécurité à certaines de ses zones de déploiement, en vue d’effectuer les patrouilles nécessaires et d’opérer de manière sûre et fiable la logistique, la maintenance et le réapprovisionnement de ses team-sites.
Le « polisario » est, par ailleurs, accusé par Guterres de bloquer l’accès de la MINURSO à ses milices. Au cours de la période écoulée, pas moins de 2.407 requêtes de visites soumises par la MINURSO ont été rejetées par le « polisario », note le SG de l’ONU dans son rapport.
En raison de ces limitations continues, la MINURSO se trouve dans l’incapacité d’observer directement le cessez-le-feu ou de vérifier les détails spécifiques des incidents individuels rapportés, a souligné le haut responsable onusien. La Mission est, également, obligée de s’en remettre aux informations rapportées par les parties et qu’elle ne peut vérifier de manière indépendante.
Guterres, préoccupé par l’impact de ces violations répétées du « polisario », a enjoint ce dernier à lever toutes les restrictions à la liberté de mouvement des observateurs militaires, des convois terrestres, des moyens aériens et du personnel de la MINURSO, notant que sans une totale liberté de mouvement, la MINURSO sera incapable de maintenir sa présence dans la région.
Il a rappelé que la MINURSO représente l’engagement de l’ONU et de la communauté internationale en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara, conformément aux résolutions 2440, 2468, 2494, 2548 et 2602 du Conseil de Sécurité.
Le Secrétaire général a également dénoncé le blocus dans les communications entre la MINURSO et le « polisario ». Il a instruit ce dernier à rencontrer les responsables de la MINURSO dans les camps de Tindouf, comme cela a été le cas depuis l’établissement de la Mission, battant en brèche, une nouvelle fois, les illusions du groupe armé séparatiste quant à une quelconque présence à l’Est du Dispositif de défense au Sahara marocain.
S.L. (avec MAP)