Suicide du jeune médecin résident: les premières précisions du gouvernement
Le CHU Ibn Rochd a été le théâtre d’un terrible drame la semaine dernière. Yassine Rachid, un jeune médecin résident, s’est donné la mort.
Lors du point de presse tenu à l’issue du Conseil de gouvernement de ce jeudi, le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a d’abord fait savoir que ce dossier est actuellement entre les mains de la justice.
Et d’ajouter que le ministère de tutelle a ouvert une enquête interne, qui a révélé que le jeune médecin, qui poursuivait ses études en urologie depuis le 11 mars 2019, avait réussi l’ensemble de ses stages en obtenant de bonnes notes.
Baitas a indiqué que le défunt a bénéficié, aux côtés de deux autres résidents (sur un total de 6) de la 4e année, d’un stage de formation.
Le responsable gouvernemental a ajouté que le défunt avait participé, du 10 janvier 2022 au 10 juin de la même année, à 27 opérations chirurgicales, dont 5 ayant eu lieu en juin dernier, soulignant qu’il avait effectué des gardes et reçu ses indemnités comme l’ensemble de ses collègues.
Concernant le professeur accusé d’être à l’origine du suicide de Yassine Rachid, Baitas a affirmé que son dossier ne comporte aucune sanction, tout comme celui du jeune médecin décédé.
Le suicide du jeune médecin a suscité un profond émoi sur les réseaux sociaux au Maroc. D’après un communiqué de la CNIR, parvenu à Le Site info, le défunt aurait décidé de mettre fin à ses jours en raison de la pression qu’il subissait au sein de l’établissement. La Commission s’est d’ailleurs indignée quant à certaines pratiques au sein du CHU, dont l’objectif est d’« intimider les médecins internes et les résidents, en plus de les soumettre à une importante charge émotionnelle et psychique négative au cours de leur formation. Cela ne peut que résulter dans des dommages psychologiques et physiques pouvant être fatales ».