Benkirane écarte le recours aux élections législatives anticipées
Des débats assez intenses ont eu lieu pendant les travaux du conseil national du PJD, tenu le week-end dernier à Bouznika. Parmi les points qui ont soulevé le plus d’interrogations, il y a l’éventualité de l’échec de Benkirane à former une coalition gouvernementale. Là-dessus, plusieurs membres du conseil ont dissuadé leur secrétaire général de démissionner et de continuer à explorer les voies vers la constitution autour de lui. Le cas échéant, certains membres ont suggéré la formation d’un cabinet minoritaire, formé du PJD, de l’Istiqlal et du PPS. Cependant, cette formule nécessite la garantie du Roi, d’assurer à ce gouvernement, les conditions de sa pérennité.
D’autres membres, à l’instar de Aziz Rabbah, ont laissé entendre que Benkirane devrait être plus souple et composer avec les réalités qui se présentent. Toutes options pourraient examinées, sauf le recours aux élections législatives, a indiqué le leader du PJD. Pour Benkirane, il ne servirait à rien de réorganiser les élections, puisqu’elles déboucheraient sur les mêmes résultats et coûteraient énormément du point de vue financier et politique.
Par conséquent, si le chef de gouvernement écarte de démissionner et de recourir à une autre issue constitutionnelle, il devra nécessairement prendre en compte les positions des autres partenaires. Ce qui n’est pas acquis !
T.J.