Réforme de l’Education: ce que prévoit le PLF 2023
Le gouvernement se penchera sur la mise en oeuvre de la feuille de route 2022-2026 pour la réforme du système éducatif, qui vise à réduire d’un tiers le taux d’abandon scolaire et à atteindre un taux de 70% d’acquisition des compétences de base par les apprenants, au lieu de 30% actuellement, indique la note de cadrage du projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2023.
A cet égard, un programme a été mis en place en vue de multiplier par plus de 5 le nombre d’étudiants bénéficiant du cycle licence en éducation à l’horizon 2027. Doté d’une enveloppe budgétaire de 4 milliards de dirhams (MMDH) sur cinq ans, ledit programme prendra effet à compter de la prochaine rentrée universitaire 2022-2023, souligne le note, adressée par le Chef du gouvernement aux départements ministériels.
En effet, cette feuille de route ambitionne également de créer un environnement propice et des conditions favorables à la participation et la réussite au sein de l’école, en doublant le nombre de bénéficiaires des activités, notamment artistiques, sportives, culturelles et d’exploration pratiquées aussi bien au sein qu’en dehors de l’école. A cela s’ajoute le doublement du nombre de bénéficiaires des services de transport scolaire et de cantine, en coordination avec les collectivités territoriales.
Pour atteindre ces objectifs, la stratégie de réforme de l’enseignement vise à offrir les meilleures conditions d’exercice au sein des établissements et à améliorer le cadre légal via la mise en place d’un nouveau régime de base unifié pour le personnel enseignant, issu du dialogue social sectoriel. Cette stratégie vise également la mise à niveau des compétences des enseignants en assurant une formation de qualité et de façon continue, en plus de l’amélioration de la qualité des licences d’éducation.
D’autre part, cette feuille de route vise à généraliser l’enseignement préscolaire à l’horizon 2028, tout en améliorant sa qualité en vue de préparer les apprenants au cycle de l’enseignement primaire, en créant environ 4.000 unités par an, au profit des enfants entre 4 et 6 ans, notamment dans le monde rural, ainsi qu’à garantir aux éducateurs un bon niveau de formation.
L’Exécutif accorde, en outre, une attention particulière à la facilitation de l’accès au logement, au regard de son importance comme l’un des aspects d’une vie décente. Il a ainsi été décidé d’adopter une nouvelle approche, visant à remplacer les dépenses fiscales, dont l’impact économique et social est difficile à évaluer, par un soutien direct aux familles pour l’achat d’un logement. Cette opération s’effectuera selon une approche basée sur le dialogue et la concertation avec les différents acteurs.
De même, le gouvernement poursuivra la mise en oeuvre des mesures de son programme relatives aux personnes en situation de handicap via l’élaboration d’un plan d’action quinquennal et se chargera également de l’élaboration des textes réglementaires de la loi-cadre 97-13 relative à la protection et à la promotion des droits des personnes en situation de handicap.
D’autre part, davantage d’efforts seront consentis pour améliorer la qualité et la gouvernance des services rendus au profit de cette catégorie sociale, dans le cadre du Fonds d’Appui à la Protection Sociale et à la Cohésion, en allouant une enveloppe budgétaire de 500 millions de dirhams (MDH) au profit des associations œuvrant dans ce domaine.
Cette enveloppe sera dédiée principalement à soutenir la scolarisation des enfants en situation de handicap, à octroyer des équipements techniques et des prothèses, à aider à la création de projets générateurs de revenus au profit de ces personnes et à soutenir la création et l’équipement de centres œuvrant dans le domaine du handicap.