Registre social unifié: voici où en est le chantier
Le chantier du Registre social unifié avance de façon optimale dans la perspective de sa généralisation prochainement à l’issue de la phase des essais, a affirmé, ce jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.
S’exprimant lors du point de presse tenu à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil du gouvernement, M. Baitas a expliqué que ce chantier, dont la phase des essais a été lancée à Rabat et Kénitra dans l’attente de sa généralisation à l’ensemble du territoire national , »permettra au gouvernement de disposer d’un mécanisme pour cibler directement les familles démunies, afin de ne plus se limiter à un soutien horizontal mais passer à un soutien vertical direct en faveur de l’ensemble des catégories et familles ciblées ».
A cet égard, le ministre a rappelé la mobilisation de 10 milliards de dirhams (MMDH) du Fonds d’appui à la protection sociale et la cohésion sociale, dont 4,2 MMDH dédiés à l’Assurance maladie obligatoire de base (AMO) dans le cadre du chantier royal de généralisation de la protection sociale, ajoutant que 3,5 MMDH sont destinées à l’appui à la scolarisation des enfants dans le cadre des programmes « Tayssir », « d’aide aux veuves » et « d’un million de cartables », outre 1,7 MMDH pour l’acquisition de médicaments et le soutien aux établissements hospitaliers pour faciliter l’accès aux couches et catégories les plus démunies.
De même, a-t-il fait savoir, 250 millions de dirhams (MDH) ont été dédiés au renforcement des infrastructures d’accès, notamment les crèches, dans le cadre de la vision qui cible les quartiers marginalisés et la campagne et pour promouvoir l’accès des enfants en bas âge aux crèches et faciliter l’accès des femmes au marché du travail.
S’agissant du soutien à l’emploi des jeunes, M. Baitas a indiqué que le gouvernement a réservé 3,5 MMDH à l’appui de cette catégorie à travers les programmes « Forsa » et « Awrach ».
Par ailleurs, le ministre a rappelé que 16 MMDH supplémentaires ont été injectés dans la Caisse de compensation pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, sans oublier le soutien au secteur des professionnels du transport avec 2,2 MMDH après la décision de relever la subvention à 40%.
Pour ce qui est du secteur de la santé, a-t-il poursuivi, il a été procédé à une augmentation du budget du secteur d’environ 3 MMDH par rapport à 2021, et ce dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de mise à niveau des hôpitaux publics et des ressources humaines, notant que le budget global du secteur de la santé est de 23,5 MMDH.
En outre, a-t-il ajouté, la situation matérielle des cadres de la santé a été améliorée dans le cadre du dialogue entre le ministère de tutelle et les syndicats, avec l’accélération du délai d’avancement des infirmiers et l’augmentation des indemnités pour risques en faveur des cadres administratifs et techniques, avec un coût annuel de 2,2 MMDH pour le gouvernement. A cela, il faut ajouter le lancement d’un programme exceptionnel de 10 MMDH pour faire face à l’impact de la sécheresse.
M. Baitas a aussi fait remarquer que le gouvernement a augmenté le budget du secteur de l’éducation nationale pour atteindre 62,5 MMDH, soit une hausse de 6,1%, le tout accompagné d’une hausse de 40% du budget d’investissement dans le secteur de l’enseignement.
Concernant le secteur touristique, le ministre a relevé que 2 MMDH ont été mobilisés pour la promotion du tourisme, qui connaît aujourd’hui une nette reprise et contribue de manière significative à l’économie nationale, notant que que de nombreux emplois ont été récupérés dans le secteur à la faveur d’une importante hausse des revenus, en particulier les transferts des MRE.
Le porte-parole du gouvernement a, par ailleurs, cité l’accord social conclu entre le gouvernement et les syndicats les plus représentatifs qui comprend outre une augmentation de 10% du salaire minimum des secteurs de l’industrie, du commerce et des services, la hausse du salaire minimum dans la fonction publique à 3.500 dirhams et l’augmentation des quotas d’avancement de 33 à 36%.