Monkeypox: la flambée des cas reste « maîtrisable » (OMS)
Alors que plus de 250 cas confirmés et suspects de variole du singe ont été recensés depuis la détection du premier cas le 7 mai dernier en dehors des foyers habituels de la maladie, cette flambée des infections si inhabituelle soit-elle, reste « maîtrisable », a indiqué ce mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Ce que nous savons de ce virus et de ces modes de transmission, cette flambée peut encore être contenue, c’est l’objectif de l’OMS et des États membres de contenir cette flambée et de l’arrêter », a déclaré lors d’une conférence de presse de l’ONU à Genève, la Dre Rosamund Lewis, Cheffe du Secrétariat de la variole du programme d’urgence de l’OMS.
« Le risque pour le grand public semble donc être faible, car nous savons que les principaux modes de transmission ont été ceux décrits dans le passé », a-t-elle ajouté.
Pendant que l’agence sanitaire mondiale de l’ONU enchaîne les réunions, en pleine Assemblée mondiale de la santé à Genève, pour fournir à ses Etats membres des recommandations sur la conduite à tenir face à cette pathologie, la variole du singe a été signalée dans 16 pays.
« Les dernières données fournies par les États membres de l’OMS au 22 mai font état de plus de 250 cas confirmés et suspects de variole du singe provenant de 16 pays et de plusieurs régions de l’OMS », a précisé la Dre Lewis.
Mais malgré cette légère multiplication des cas, notamment en Europe, l’OMS se veut rassurante. « La transmission du virus peut être stoppée dans les pays non endémiques », avait d’ailleurs affirmé lundi Maria Van Kerkhove, une haute responsable de l’OMS. Un optimisme relayé d’autant que l’organisation ne voit pas de signe d’une mutation du virus. « La maladie infectieuse n’a pas tendance à évoluer », a fait valoir l’OMS, relevant que ce virus présentait moins de mutations mais que le séquençage permettrait de mieux comprendre la récente flambée de nouvelles infections.
Comme la variole du singe se propage par contact proche, la riposte devrait se concentrer sur les personnes touchées et leurs contacts proches, préconise l’OMS, notant, toutefois, que la variole du singe ne se propage pas de la même façon que la Covid-19.
Les symptômes peuvent être très similaires à ceux ressentis par les patients atteints de variole, bien qu’ils soient moins graves cliniquement, bien que visuellement dramatiques, avec des pustules en relief et une fièvre qui peut durer de deux à quatre semaines.
Plus largement, la maladie est transmise principalement par un contact étroit de peau à peau, avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou des objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient. La période d’incubation de la variole du singe est généralement de six à 13 jours, mais peut aller de cinq à 21 jours.
« Nous ne disposons pas encore des informations permettant de savoir si cette maladie se transmet par les fluides corporels », a fait remarquer la Dre Lewis, avant d’inviter les groupes potentiellement à risque à « faire attention » lorsqu’ils sont en contact étroit avec d’autres personnes.