Symposium arabe autour du thème: « La société civile et la moralisation de la vie publique »
Le Centre Marocain du Volontariat et de la Citoyenneté a organisé en fin de semaine dernière à Casablanca, en partenariat avec le Ministère de la Justice, dans le cadre du Forum Arabe pour le Développement de la société civile le premier symposium arabe autour du thème » la société civile et la moralisation de la vie publique’’
Ce symposium a connu les interventions de Mohamed Al-Osfour, Président du Centre Marocain du Volontariat et de la Citoyenneté, de Khalil Benabdellah modérateur de cette rencontre, du Dr Mohamed Oujjar , du Dr Abdelhafid Idmino et du Dr Chercheur Siham Moutahar qui ont d’emblée souligné l’importance de ce colloque qui intervient dix ans après le lancement de la nouvelle constitution ayant consacré la société civile comme acteur principal dans la moralisation de la vie publique en lui conférant de nouveaux rôles constitutionnels. Ainsi la constitution en a fait un acteur incontournable de l’élaboration, de la législation et du contrôle.
Cependant, la société civile est incapable de jouer les rôles lui incombant face à l’absence d’une loi régissant l’action associative.
A noter également la pertinence des choix du Royaume du Maroc depuis l’indépendance concernant le pluralisme et l’adoption de la loi sur les libertés et les associations de 1958 qui était considérée en avance par rapport à de nombreux pays sortis du colonialisme, un choix jugé réussi.
Quant aux interventions des délégations arabes, le premier secrétaire de l’Ambassade de l’Etat de Palestine, Qassem Al-Qudra, a exprimé ses remerciements au roi Mohammed VI, Président du comité Al-Qods, et tous les Marocains et la société civile, notamment le Centre Marocain, qui a des partenariats avec des associations palestiniennes et pour son soutien à la cause palestinienne.
Quant au Dr Omar Berhal, intervenu à distance de Palestine, il s’est tenu à La spécificité de création récente de l’Autorité palestinienne , et à la spécificité de la société civile palestinienne qui a pris en charge plusieurs responsabilités de l’État jusqu’à sa création, et que l’avenir des relations entre l’état et la société civile dépend de la conviction de deux parties a œuvrer ensemble .
Quant à l’ambassadeur Abou Bakr Ibrahim Al-Taweel, chargé d’affaires de l’ambassade de Libye, il a salué le rôle joué par le roi concernant la crise libyenne à travers l’accueil par le Royaume de la réunion de Skhirat qui a tracé un plan de route pour la sortie du pays de la crise qu’il traverse aujourd’hui, de même que la société civile occupe une place centrale dans le processus de développement durable en Libye, lui permettant ainsi de jouer un rôle de premier plan dans les domaines économiques et sociales.
Pour sa part, le Dr Akram Al-Karawi à distance depuis la Tunisie a confirmé que le nombre d’organisations de la société civile, au 8 février 2022, s’élevait à 24.224 organisations et associations, selon les chiffres de l’Observatoire Tunisien des Associations, répartis sur l’ensemble de la Tunisie. Chaque région ayant des spécificités et des besoins différents, mais la question demeure de savoir dans quelle mesure cette croissance du nombre d’associations contribue au développement de l’éthique dans l’interaction entre ces associations en tant qu’institutions, et comment cela d’accord s’étend à la société en général ?
Les participants ont souligné que le Centre Marocain du Volontariat et de la Citoyenneté contribue a travers ses multiples actions au quotidien à développer la participation de la société civile en créant une dynamique générale du tissu sociétal , de même que les actions du centre à l’échelle arabe permettent de mettre en place une coopération entre les acteurs associatifs de ces pays.
A l’issue du Forum Arabe pour le Développement Communautaire, les participants ont fait lecture d’un message de loyauté au roi Mohammed VI .