Variole du singe: le Maroc renforce les contrôles
Après la détection de cas de variole du singe dans plusieurs pays, les autorités du Maroc se sont mobilisées afin d’éviter que le Royaume ne soit touché.
D’après une source responsable au sein du ministère de la Santé, les contrôles ont été renforcés au niveau des aéroports, des ports et des passages frontaliers. «Le département de Khalid Ait Taleb suit de près la situation épidémiologique dans le monde et les recommandations de l’OMS qui n’a pas, pour l’instant, classé la variole du singe comme une urgence sanitaire», explique notre source.
Rappelons que Dr Tayeb Himdi le chercheur en politiques et systèmes de santé a indiqué, de son côté, que la découverte de cas de la variole du singe (Monkeypox), en Europe et en Amérique du Nord, « n’est pas pour le moment encore inquiétante ni pour le Maroc ni pour les autres pays ».
Il a souligné que cette maladie virale est un virus qui se transmet de l’animal infecté, surtout les primates et les rongeurs, spécifiquement en Afrique central et de l’ouest, dont les forêts tropicales sont humides et où on retrouve plus de cas infectés d’animaux ou transmis aux humains.
Les cas qui ont été découverts sont liés à trois familles de symptômes: la pseudo-grippe, les adénopathies gonflées et les lésions sur la peau, a-t-il relevé, notant qu’en ce qui concerne la pseudo-grippe, les symptômes sont classiques tels que la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et/ou articulaires et de la fatigue.
« Pour les adénopathies, on remarquera des gonflements au niveau du cou et un peu partout sur le corps, alors que les lésions sur la peau se verront quelques jours après les premiers symptômes, sous forme de vésicules et de pustules ressemblant à celle qu’on a vu par le passé avec la variole », a-t-il poursuivi, expliquant que la variole est une maladie qui a été éradiqué, il y a plus de 40 ans, grâce à la vaccination, et qui est de la même famille de virus et les lésions ressemble plus ou moins à celle de la varicelle. A cet égard, le chercheur a expliqué que les cas découverts concernent essentiellement les homosexuels, cependant, cela ne veut aucunement dire que c’est une maladie sexuellement transmissible. Pour l’expert, la transmission inter-humaine de ce virus est généralement limitée, et la transmission du virus de l’animal à l’homme peut se faire, soit en touchant le sang ou tout autres liquides biologiques des animaux infectés, soit à travers la respiration ou un contact rapproché.
Il a appelé les personnes ressentant ces symptômes à se présenter à la consultation et à être référées aux autorités sanitaires des pays concernés, pour suivre et déterminer le mode de transmission exact et ses causes.
H.M.