Hausse des prix au Maroc: les dernières précisions du gouvernement
Le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a affirmé, lundi, que le Maroc a pu maîtriser la tendance haussière de l’inflation au plus bas niveau possible (4%), comparativement à des pays aux grandes potentialités économiques et à d’autres de la même zone géographique.
Lekjaa, qui répondait à des questions orales à la Chambre des Représentants, a relevé que les répercussions de deux crises majeures survenues en si peu de temps, à savoir la pandémie du covid-19 et la guerre russo-ukrainienne, ont entrainé la hausse des prix des matières premières au niveau mondial, notamment ceux des matières énergétiques et alimentaires.
Les prix des matières énergétiques et alimentaires ont enregistré respectivement une hausse de 80% et 24,5% au titre des quatre premiers mois de l’année en cours, a-t-il souligné, notant que ceci a entrainé la poursuite de la hausse du taux d’inflation dans la plupart des pays.
Dans ce sens, il a relevé que ce taux a atteint 4% au Maroc à fin mars 2022, contre 8% aux États-Unis, 6,1% dans la zone Euro, et 7,2% en Tunisie durant la même période. « Ce résultat n’est pas le fruit du hasard », a-t-il ajouté, faisant observer que ceci est bien le résultat d’une politique volontariste forte qui a exigé des décisions difficiles avec des calculs précis, se basant sur la cohésion entre un grand effort budgétaire pour soutenir les produits de base et les secteurs touchés, la préservation de l’effort de développement émanent d’une vision Royale globale aux dimensions stratégiques, et des engagements du gouvernement dans le cadre du modèle de développement.
Lekjaa a également relevé qu' »il n’est pas possible de mettre à disposition toutes les capacités budgétaires de l’État pour faire face à une situation urgente au détriment du bien de tous les Marocains dans le développement, et au détriment de la réalisation de chantiers et grands projets permettant d’améliorer la vie des Marocains sur tous les volets ».
Dans ce sens, il a indiqué que la Caisse de compensation subventionne toujours les produits de base à large consommation, notant que ses charges ont augmenté de façon importante durant cette période pour atténuer la hausse des prix, outre un effort budgétaire mis à part la Caisse.
Par ailleurs, le ministre a évoqué les répercussions de la crise mondiale sur le Royaume ainsi que la stratégie adoptée par le gouvernement pour faire face à cette crise et les mesures prises dans ce sens. A cet égard, le responsable a rappelé que la pandémie a engendré un arrêt quasi-total de la production et de l’activité économique, ce qui a causé un ralentissement économique global ayant entrainé de grandes répercussions, notamment la perte d’emplois et la régression de la croissance.
Lekjaa a, en outre, relevé qu’après l’amélioration de la situation épidémiologique en 2021, et la reprise de la demande mondiale sur les produits et services, la capacité de production avait clairement baissé dans plusieurs secteurs, constituant le premier facteur de la hausse des prix, ajoutant que les chaines logistiques, particulièrement le transport, ont été impactés, ce qui a contribué aussi à la hausse des prix.
S.L. (avec MAP)