Maroc: les hooligans bientôt placés sous surveillance électronique ?
Le ministre de la Justice est revenu sur le projet de loi stipulant l’adoption des bracelets électroniques qu’il a évoqué précédemment, au lieu et place de l’état de détention provisoire qui a contribué au grand sureffectif des prisons marocaines et accentué leurs problèmes.
Lors d’une réunion vendredi dernier, à Agadir, avec des responsables et des acteurs du monde judiciaire, Abdellatif Ouahbi a affirmé que cette surveillance électronique, sur laquelle se penche le ministère de la Justice, en collaboration avec plusieurs partenaires, évitera l’emprisonnement aux personnes interpellées et aura recours aux bracelets électroniques, en sus d’amendes infligées aux mis en cause.
« Il y a des personnes qui ont commis des actes répréhensibles, mais qui ne touchent pas à la vie privée et ne nuisent pas aux citoyens. Aussi n’est-il pas nécessaire qu’elles soient incarcérées en attendant leur jugement. Et le bracelet électronique leur permettra de rester chez eux avec des garanties », a-t-il expliqué. Et de souligner que le bracelet électronique est aussi susceptible d’assurer le contrôle de la surveillance des hooligans. Ceux-ci, au lieu d’être interpellés par les services sécuritaires et transférés dans les commissariats de police, seront assujettis au bracelet électronique et renvoyés chez eux, a poursuivi Ouahbi.
Par ailleurs, le ministre de la Justice a précisé avoir proposé à la Délégation générale de l’Administration pénitentiaire et de la Réinsertion d’amender la loi et de procéder à la délivrance de casiers judiciaires ne mentionnant aucun antécédent judiciaire pour les détenus qui obtiennent des diplômes universitaires, en guise de promotion d’une réinsertion efficace de cette catégorie. Ceci, car il n’est pas acceptable que de tels détenus diplômés restent dans des établissements pénitentiaires, mais il faudrait qu’ils recouvrent la liberté afin de commencer une nouvelle vie et un nouveau parcours, a-t-il plaidé.
L.A.