Ukraine: Biden annonce des sanctions économiques contre la Russie
Le président américain Joe Biden a condamné ce jeudi l’opération militaire de la Russie en Ukraine, tout en annonçant de nouvelles sanctions « sévères » contre l’économie russe.
« Cela va imposer un coût sévère à l’économie russe, à la fois immédiatement et dans le temps. Nous avons délibérément conçu ces sanctions afin de maximiser l’impact à long terme sur la Russie et de minimiser l’impact sur les États-Unis et nos alliés », a déclaré le président américain dans un discours à la Maison Blanche.
« Les États-Unis ne font pas cela seuls », a-t-il ajouté, précisant que les 27 membres de l’UE et les membres du G7 participeront à ces sanctions.
Biden a précisé que les sanctions viseraient les banques russes détenant un total de 1.000 milliards de dollars d’actifs, dont la VTB Bank. Il a ajouté que les États-Unis imposeraient également des sanctions à d’autres élites russes ayant des liens avec le Kremlin.
Les sanctions visent également à limiter la capacité de la Russie à faire des affaires en dollars, euros, livres et yens pour faire partie de l’économie mondiale et à empêcher la Russie d’être compétitive dans l’économie de haute technologie du 21ème siècle.
Biden a expliqué que l’impact de ces sanctions inédites « prendra du temps » pour qu’il soit ressenti sur l’économie et le peuple russes.
Le chef de l’exécutif US a affirmé que le dirigeant russe Vladimir Poutine assumait l’entière responsabilité de l’agression contre l’Ukraine, ajoutant que la Russie en subirait les conséquences.
« Poutine a choisi cette guerre. Et maintenant, lui et son pays en assumeront les conséquences », a-t-il dit, n’écartant pas l’option de sanctions contre le président russe lui-même.
Evoquant l’impact de la guerre en Ukraine sur les cours mondiaux du pétrole et du gaz, qui ont franchi ce jeudi le seuil des 100 dollars le baril, Biden a assuré que les Etats-Unis étaient en train de coordonner avec de nombreux pays pour élever la libération collective des réserves stratégiques de pétrole pour les principaux pays consommateurs d’énergie.
« Et les États-Unis libéreront des barils de pétrole supplémentaires si les conditions le justifient », a-t-il dit.
« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour limiter la douleur que le peuple américain ressent à la pompe à essence. C’est essentiel pour moi. Mais cette agression ne peut rester sans réponse. Si c’était le cas, les conséquences pour l’Amérique seraient bien pires. L’Amérique résiste aux brutes. Nous défendons la liberté. C’est ce que nous sommes », a-t-il martelé.
FA