Monde

Algérie: 20 ans de prison ferme requis contre un ancien ministre de l’Energie

Le parquet général près le pôle judiciaire du tribunal de Sidi M’Hamed à Alger a requis, ce mardi, 20 ans de prison ferme assortis d’un mandat d’arrêt international contre l’ancien ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil pour « les pertes occasionnées au trésor public qui s’élèvent à 13 milliards de dollars ».

Le même procureur, qui a requis une amende de deux millions de dinars ( 1 euro = 159 dinars) contre l’ancien ministre, activement recherché suite au mandat d’arrêt lancé à son encontre en 2019, a estimé au cours de son réquisitoire que l’ancien ministre a « commis de graves dépassements en matière de conclusion de marchés dans le secteur qu’il gérait ce qui occasionné des pertes colossales aux deniers publics ».

Il a demandé, par ailleurs, la confiscation de tous les biens mobiliers de l’ex-premier responsable du secteur de l’énergie au temps du défunt Président de la République Abdelaziz Bouteflika déchu.

Le procureur a, en outre, requis dix ans de prison ferme contre l’ancien P-DG de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach, Mohamed Meziane.

« Chakib Khelil a fait du secteur un bien privé. Il courait pour ses propres intérêts et ceux de sa famille. Il prenait des décisions unilatérales sans prendre l’avis des connaisseurs. Il utilisait son poste à des fins purement personnelles », a affirmé le procureur dans son réquisitoire.

Le Trésor public et le Groupe Sonatrach se sont constitués parties civiles dans cette affaire dans laquelle l’ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane est également poursuivi, avec plusieurs hauts cadres et responsables de la compagnie pétrolière nationale.

Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire de contestation inédit « Hirak », ont conduit à une série de procès toujours en cours.

Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants patrons, de hauts fonctionnaires et de hauts gradés de l’armée sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.


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