Tarik El Malki: « l’USFP a trop souffert de cela par le passé »
Entretien avec le Pr. Tarik EL MALKI, membre du Bureau politique de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP).
L’USFP prépare son 11e congrès. La formation politique compte sur la base des résultats des élections de septembre dernier, pour capitaliser sur ces importants acquis au cours des prochaines années. Le parti envisage de continuer à jouer son rôle dans l’opposition. Tarik El Malki, membre du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires, revient pour les Inspirations ECO sur les enjeux et les objectifs du congrès qui se déroulera, en mode hybride, les 28, 29 et 30 janvier prochain à Bouznika.
Quel est le climat actuel qui règne au sein du parti de l’USFP ?
Il est serein et constructif. L’organisation d’un Congrès politique, qui marque tous les 4 ans la vie politique d’un parti, n’est jamais chose aisée. Il peut y avoir, parfois, des divergences et des désaccords entre certains. Tout cela est normal, même sous d’autres cieux. L’essentiel est d’éviter les querelles de personnes (de «chapelle» comme diraient certains) et de rester concentrés sur les objectifs de ce 11e Congrès, en termes de ligne politique et organisationnelle du parti. La majorité des militants sont dans cet état d’esprit. En tout état de cause, il faut maintenir, de manière intelligente, la cohésion interne du parti et éviter, autant que possible, tout ce qui peut conduire à la rupture. Car la rupture conduit inexorablement à l’affaiblissement du parti, faisant ainsi le jeu de nos adversaires. L’USFP a trop souffert de cela par le passé. C’est une des causes de son lent et inexorable délitement ces dernières années. Le parti, sur la base des résultats honorables et encourageants de septembre dernier, a des acquis importants sur lesquels il convient de capitaliser fortement les prochaines années. Certains n’y ont pas intérêt car n’ayant pas participé à cette dynamique. Il faut être vigilant.
Quels sont vos rapports avec les autres partis, notamment le PJD ?
Il n’y a pas, pour le moment, de coordination avec les autres groupes parlementaires situés dans l’opposition. Nous n’avons aucun contact formel avec le PJD qui ne dispose pas, pour rappel, de groupe parlementaire au Parlement. Ce qui est certain est que notre groupe parlementaire est très dynamique et très présent dans les débats des commissions. Il donne même souvent le ton en matière de prise de position sur tel ou tel sujet d’importance.
Quel est le (ou les) parti(s) avec lequel vous êtes aujourd’hui le plus en confiance ?
L’USFP travaille avec tout le monde et cela en mettant en permanence l’intérêt supérieur du pays, au-dessus de tout calcul politique ou politicien. L’USFP est un parti responsable qui a plus de 50 ans d’existence politique dans l’échiquier politique national et dont l’histoire a été marquée par un activisme politique prégnant. Notre parti a une longue expérience dans l’opposition, mais également au niveau de la gestion des affaires publiques, depuis notamment le gouvernement d’alternance dirigé par feu Abderrahmane Youssoufi. L’USFP a, tout au long de son existence, toujours veillé à se comporter en parti responsable et constructif, en étant en permanence une force de proposition. Aujourd’hui dans l’opposition, nous allons continuer à nous comporter en tant que tel, en pratiquant une opposition vigilante, responsable et constructive. C’est ce qui a forgé l’identité du parti depuis 50 ans et suscité le respect de l’ensemble des forces politiques du pays.
Comment préparez-vous le prochain Congrès et quels seront les enjeux de cet événement ?
Comme je l’ai indiqué, les travaux préparatoires du Congrès se déroulent dans un esprit de responsabilité et de sérénité. Les deux rapports qui seront discutés lors du Congrès, à savoir le rapport organisationnel et celui politique, sont fin prêts. Aussi, le principal enjeu, au-delà du débat autour de ces documents importants, est le renouvellement de l’ensemble des instances de décision du parti, dont le mandat du 1er secrétaire notamment, les membres du bureau politique, les membres du conseil national, les secrétaires régionaux et provinciaux dont le mandat a largement dépassé la durée impartie par les statuts internes du parti. Cette situation est due à l’incapacité du parti d’avoir pu tenir certains congrès régionaux à cause de la crise sanitaire qui sévit depuis plus de 2 ans.
Le Congrès va-t-il marquer un tournant important pour l’USFP ou c’est plutôt la continuité que vous ciblez ?
Comme je l’ai indiqué précédemment, le 11e Congrès de l’USFP qui se déroulera, en mode hybride, les 28, 29 et 30 janvier prochain à Bouzinka, est un Congrès ordinaire et s’inscrit dans la continuité des précédents. Des ajustements sont proposés en termes d ‘organisation interne. Sur le plan de l’orientation (ligne) politique du parti, le document politique s’inscrit dans la continuité des grandes orientations ayant marqué le programme de l’USFP dans le cadre des dernières élections, à savoir la nécessité d’un État fort, stratège, social et solidaire ; la consolidation des acquis démocratiques à travers la poursuite du chantier de la réforme de la justice et le renforcement de la culture des droits de l’Homme ; une économie diversifiée, productive, ouverte et compétitive ; une culture plurielle et diversifiée et qui prend en considération les spécificités de tout un chacun. Je signale à ce titre que de nombreuses idées défendues par l’USFP, dans le cadre de son projet électoral présenté lors des dernières élections de septembre 2021, et relatives notamment à la nécessité de poser les jalons d’un État social, ont été reprises en partie ou en totalité par l’actuel gouvernement d’orientation libérale. C’est fort heureux !
Pensez-vous qu’un troisième mandat de Driss Lachgar est nécessaire ?
Tout d’abord, le Premier secrétaire sortant n’a toujours pas fait état de sa candidature, de manière officielle du moins. Ce qui semble certain, c’est que de nombreuses voix, à l’intérieur du parti, s’élèvent afin de lui demander de briguer un 3e mandat ; et cela pour plusieurs raisons. L’évolution positive de la position de l’USFP en termes de sièges au Parlement (où le parti est passé de 20 députés à 34), faisant de lui la 4e force politique sur le plan national et le 1er parti de l’opposition est l’une de ces raisons. Pour rappel, pour avoir suivi et m’être impliqué aux cotés de nombreux camarades et cadres du parti lors de la dernière campagne électorale, de nombreux «observateurs» extérieurs au parti ne vendaient pas cher la peau du parti et nous prédisaient une fin politique certaine.
Aussi, les militants considèrent, à juste titre, que Driss Lachguar, à travers son activisme personnel pendant la campagne, ses tournées dans les régions, son soutien aux différents candidats, ses prises de position, aura été l’un des artisans de cette «percée» électorale, inattendue du reste, de l’USFP. Aussi, au nom du maintien et de la valorisation de ces acquis, au nom de la nécessité de maintenir une certaine stabilité institutionnelle de notre parti, beaucoup, en interne, considère cette candidature comme salutaire. En définitive, il est le seul à pouvoir répondre à cette question et à prendre la décision qui s’impose en prenant en considération le contexte externe (du pays) et interne (du parti). Je n’ai pas et ne peux pas me prononcer à sa place sur une question aussi importante. Aussi, en ce qui me concerne, plus que de savoir «qui» dirigera l’USFP pour les 4 prochaines années, 3 enjeux me semblent importants qui sont autant de conditions à respecter pour réussir ce Congrès. Tout d’abord, il est important de veiller au respect de la légitimité institutionnelle interne.
Tout le monde a le droit de se porter candidat dès lors que cela se fait dans le cadre du respect de la légitimité politique interne, que seul le Congrès est habilité à donner. Ensuite, dans la continuité de l’idée précédente, il est important également de n’exclure personne de la compétition, et aussi de veiller à faire respecter les conditions d’une compétition entre candidats qui soit saine, transparente, et sur une base programmatique. Aussi, l’expérience du Congrès de 2012, où les 4 candidats déclarés sont venus débattre sur la base de programmes et de propositions, mérite d’être étudiée. Ce fut un exercice inédit de démocratie interne et l’opinion publique est friande de ce type d’exercice. Enfin, le prochain leadership doit être tourné vers l’avenir en veillant à s’inscrire dans une dynamique d’ouverture et de renouvellement générationnel. En effet, les défis et les problématiques que le Maroc vit à l’heure actuelle commande une équipe à la tête de l’USFP, aux côtés du futur 1er Secrétaire élu, qui soit solide sur le plan intellectuel et compétente sur le plan professionnel, mue véritablement par l’intérêt national, et au plus près des préoccupations économiques et sociales des citoyens.
La composition et le profil de la prochaine direction politique de l’USFP seront à ce titre déterminants pour la suite. Il faudra enfin revoir le mode de fonctionnement du futur Bureau politique pour en faire un organe de décision qui soit efficace et efficient se basant sur une connaissance et une préparation minutieuse des dossiers. Un peu sur le modèle du «Shadow Cabinet» mis en place par le Labor au Royaume-Uni.
Quel rôle pour Habib El Malki lors du prochain congrès ?
À ce jour, Habib El Malki n’est pas candidat pour le poste de 1er secrétaire de l’USFP. Ce qui est certain, c’est que quelle que soit sa décision, il fait partie des dernières grandes figures qui ont marqué la vie politique de notre pays et de notre parti ; et cela depuis près de 50 ans. C’est un homme d’État. Il a participé à l‘ensemble des grandes étapes de la construction du Maroc moderne, et ce faisant à l’ensemble des étapes qui ont jalonné la vie politique de l’USFP, que ce soit dans l’opposition ou au gouvernement. Aussi, il est indéniable que l’expérience accumulée de Habib El Malki depuis un demi-siècle sera d’un grand atout dans l’étape post-11e Congrès, surtout dans le cadre de la préparation de la relève générationnelle dont notre parti a tant besoin aujourd’hui.
Certains membres du parti ont été très critiques au sujet des 100 jours du gouvernement. Qu’en pensez-vous ?
De manière générale, il n’est pas aisé pour un gouvernement, quelle que soit sa couleur politique, de faire un bilan au terme des 100 premiers jours de responsabilité. Dans le cas du gouvernement Akhannouch, nommé en octobre dernier, l’état de grâce est bel et bien terminé. Il aura été de courte durée dans la mesure où ce gouvernement, depuis sa nomination, suscite beaucoup d’attentes, légitimes, de la part de l’ensemble des acteurs économiques et sociaux, et cela dans un contexte où la situation économique et sociale du pays est difficile et le moral général du pays est en berne.
À ce titre, il convient de rappeler ici les résultats de la dernière enquête du HCP relative à a confiance des ménages au terme du 4e trimestre 2021. Les résultats montrent en effet que l’indice de confiance des ménages (ICM) stagne à 61 points, avec une majorité écrasante des sondés qui considère que le niveau des prix des produits alimentaires a fortement augmenté au cours des 12 derniers mois, et qui s’attend à une hausse du chômage pour l’année 2022.
Aussi, dans ces conditions, quel bilan pouvons-nous faire de ces 100 premiers jours donc ?
Sur le plan de la forme, nous avons constaté un certain déficit en matière de communication gouvernementale avec très peu de sorties médiatiques des principaux responsables, mis à part les sorties hebdomadaires du porte-parole du gouvernement. Certaines décisions, notamment sur le plan sanitaire, telle que celle relative à la fermeture des frontières, auraient mérité plus de clarification auprès des Marocains, tant leur impact à différents niveaux est grand.
Le chef de gouvernement lui-même s’est très peu exprimé ces derniers mois, jusqu’au récent entretien qu’il a donné aux deux chaînes de télévision nationales. Mais ce dernier, plus que de faire un véritable bilan des 100 premiers jours de son gouvernement, en termes de mesures concrètes prises, a préféré mettre l’emphase sur les chantiers où son gouvernement est attendu pour la durée de l’actuelle mandature.
Aussi, dans ce cadre, ce gouvernement, pour rappel, sur le fond, est attendu sur les grands chantiers suivants : sur le plan social, la mise à niveau du système de santé à travers la construction de nouveaux hôpitaux, le renforcement du personnel hospitalier à travers de nouveaux recrutements, et surtout la mise en œuvre du chantier de généralisation de la protection sociale dont l’enveloppe budgétaire est évaluée à 51 milliards de DH d’ici 2026, dont 23 financés sur le budget de l’État. La poursuite de la mise en œuvre de la loi-cadre 51-17 devant régir le système d’enseignement, adoptée en 2019, nécessitera également un budget conséquent. Le dossier de l’emploi, celui des jeunes en particulier, est également une priorité de ce gouvernement. À ce titre, le programme «Awrach», dont l’objectif est de créer 250.000 emplois sur 2 ans vient d’être annoncé. Des questions restent en suspens, notamment en ce qui concerne la nature des emplois à créer, la cible des bénéficiaires, etc. Il y a également la question de la réforme, tant attendue des systèmes de retraite.
Sur le plan économique, quels sont les engagements à tenir ?
Sur ce volet, ce gouvernement est également attendu sur, notamment, la mise en œuvre du Plan de relance économique et de la réforme de la fiscalité. Cependant, force est de constater que l’optimisme n’est pas de rigueur dans la mesure où l’apparition du nouveau variant Omicron a poussé les autorités à fermer les frontières (aériennes, terrestres et maritimes) avec tout ce que cela implique comme effets négatifs sur les plans économique et social. Au-delà de la gestion sanitaire de la pandémie, qu’il convient de saluer, les effets de ces décisions sur certains secteurs, le tourisme et la restauration notamment, seront dramatiques. Un plan de sauvetage du secteur du tourisme a été annoncé, dont nous attendons les contours exacts. Aussi, compte tenu de cette situation sanitaire qui reste sombre, des performances médiocres attendues du secteur agricole, les prévisions de croissance ont été revues à la baisse par l’ensemble des organismes de prévision, rendant la marge de manœuvre budgétaire de ce gouvernement particulièrement difficile. Aussi, deux points relatifs à la mise en œuvre de la Politique générale du gouvernement méritent ici d’être soulevés car ils revêtent une importance cruciale pour la suite. Premièrement, nous relevons une incohérence entre les objectifs présentés dans le cadre de la Déclaration de politique générale du gouvernement, et des politiques et programmes d’action qui s’en sont suivis, et ceux tracés dans le rapport du Nouveau Modèle de Développement (NMD), présenté devant S.M. le Roi Mohammed VI l’été dernier. Ensuite, le second écueil de ce programme gouvernemental réside dans la faiblesse des ressources mobilisables face à l’importance et la multiplicité des objectifs qui impose des limites plus ou moins fortes quant à la bonne exécution du programme de politique économique dans le respect des délais impartis. Ceci est illustré par le budget prévisionnel pour 2022, première année de la nouvelle législature. L’analyse des composantes du budget 2022 et sa structure fonctionnelle permettent de mieux apprécier le degré de compatibilité entre les ressources prévues et la consistance des programmes d’action retenus. De façon plus globale, la faisabilité de l’ensemble du budget exige la mobilisation d’importantes ressources pour couvrir les dépenses qu’impliquent les multiples composantes du programme de politique économique. Le déficit budgétaire devrait atteindre dans ces conditions 5,9 % du PIB au terme de l’exercice à venir. La soutenabilité du budget tient donc à la capacité de mobiliser les financements nécessaires à son exécution. Aussi, dans ce cadre, et afin d’éviter d’exploser le plafond de la dette, il est crucial d’engager deux réformes de fond qui me semblent importantes, à savoir une réforme fiscale et une réforme de la politique monétaire. S’agissant tout d’abord de la réforme fiscale, la loi-cadre 69-19 portant réforme de la fiscalité a été adoptée en juillet dernier. Celle-ci s’inscrit dans le prolongement des recommandations des 3e Assises de la fiscalité qui se sont tenues en mai 2019. L’actuel gouvernement est fortement attendu dans la mise en œuvre de la loi-cadre à travers des propositions de réforme au niveau, notamment, de l’IR, de la TVA, de l’élargissement de l’assiette et de la réduction des dépenses fiscales. L’enjeu est, d’une part, l’élargissement et le renforcement du pouvoir d’achat des classes moyennes, laminées par la crise, et, d’autre part, le renforcement de la compétitivité des TPME. Or, force est de constater que très peu de mesures proposées dans le cadre de la Loi de Finances 2022 vont dans ce sens, voire le contraire ! Il y a également le levier de la politique monétaire qui doit être activé. En tout état de cause, les chantiers sont immenses et nombreux. Les attentes des Marocains sont énormes. Ce gouvernement devra donc mettre en œuvre ces transformations structurelles dont notre pays a tant besoin sur les plans économique et social, conformément aux recommandations figurant dans le NMD. Et cela en adoptant un rythme de réforme qui soit convenable. L’enjeu est de maintenir le lien de confiance avec l’ensemble des parties prenantes qui commence parfois à s‘étioler, et cela en faisant preuve de capacité d’innovation dans la gestion des problématiques, et d’anticipation face aux évènements.
Pensez-vous qu’après le Congrès et à moyen terme, l’USFP pourra reprendre une place plus importante au sein de l’échiquier politique ?
Oui je le crois. L’USFP, forte de la dynamique interne créée au lendemain des résultats du scrutin de septembre dernier, peut remobiliser et fédérer les énergies autour d’un projet sociétal d’orientation social démocrate qui soit clair, courageux et volontariste. Les orientations politiques de l’USFP, qui seront débattues pendant le Congrès (et dont je vous invite à lire le document préparatoire qui est complet et exhaustif), sont claires car basées sur des choix politiques qui sont clairs également. Les autres ingrédients du succès, qui seront connus après la tenue du Congrès, sont, entre autres choses, comme je l’ai rappelé, une équipe de direction qui soit ramassée, cohérente et homogène et en phase avec les problématiques et les défis actuels. Tout l’enjeu est, sur la base de ces acquis sur lesquels il faudra capitaliser, de redevenir la seule force politique capable de défendre véritablement les catégories sociales les plus vulnérables et les plus défavorisées, les déclassés de tous bords, et également les classes moyennes qui sont en voie de paupérisation depuis plusieurs années.
Pour aller de l’avant, ne faut-il pas faire confiance davantage à la jeunesse de l’USFP, quelle sera sa place lors du prochain Congrès ?
La jeunesse de l’USFP, à travers le renouvellement de ses propres instances, sera également un enjeu important dans le cadre du 11e Congrès. En effet, l’absence de renouvellement de ces instances depuis plusieurs années est l’un des points à améliorer en matière organisationnelle. Il nous faut une jeunesse qui soit certes politisée, mais plus en phase avec son temps, plus ouverte sur son environnement, et plus représentative du profil des jeunes d’aujourd’hui. Plus à même de comprendre les grands enjeux et défis du moment présent, leur complexité, et qui soit capable de comprendre les aspirations de notre jeunesse, ses besoins et ses attentes. Il convient de rappeler ici que l’USFP était une formidable école de formation pour jeunes cadres qui sont devenus, des dizaines d’années plus tard, les dirigeants d’aujourd’hui. Aussi, l’USFP doit-elle redevenir ce modèle d’école et d’encadrement politique, en formant, dès aujourd’hui, les jeunes cadres qui deviendront les dirigeants de demain.
propos recueillis par Hicham Bennani