Dessalement de l’eau: pourquoi le Maroc peut le faire
Le Maroc dispose de grands atouts pour procéder au dessalement de l’eau à moindre coût, a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka.
Dans une interview accordée à la MAP, M. Baraka a indiqué qu’il est question actuellement, à travers la nouvelle stratégie du ministère de l’Equipement et de l’Eau, de s’atteler sur le dessalement de l’eau, mettant en avant, à cet effet, les deux façades maritimes dont jouit le Maroc.
Le ministre a également cité les acquis du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables aussi bien solaires que éoliennes, qui seront à même, a-t-il noté, de garantir le dessalement de l’eau à moindre coût.
Il a annoncé, à cet égard, le lancement d’importantes stations dans les régions du Sud (Laâyoune et Sidi Ifni), soulignant que la nouvelle expérience dans le cadre d’un partenariat public-privé dans la région de Chtouka Ait Baha est de nature à garantir l’approvisionnement en eau potable au niveau d’Agadir et d’appuyer le secteur agricole à travers l’irrigation de plusieurs hectares de terrains agricoles.
Il sera également procédé au lancement du projet de Dakhla à travers l’exploitation de l’énergie éolienne pour le dessalement de l’eau, ce qui permettra d’assurer l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation de grandes superficies agricoles sans avoir recours à la nappe phréatique, a relevé M. Baraka.
Ainsi, le niveau actuel de la nappe phréatique sera maintenu au moment que l’usage de l’eau dans le secteur agricole sera garanti ce qui contribuera à l’amélioration des revenus des petits et moyens agriculteurs dans ces régions, a-t-il dit.
Et de souligner que l’ensemble des villes touristiques s’orientent vers ce procédé à l’instar de la ville de Casablanca qui a vu cette année le lancement de son projet en la matière, précisant qu’il sera procédé au dessalement de l’eau, dans cette ville, à l’horizon 2026-2027, ainsi qu’à Safi (2025) et à Nador.
Dans ce cadre, le ministère ambitionne de mettre en place un total de 20 stations de dessalement de l’eau, a fait savoir M. Baraka.