Le prochain gouvernement doit présenter un programme « clair et réaliste » (chercheur)
Le prochain gouvernement doit présenter un programme « clair et réaliste », qui répond aux attentes des Marocains, a indiqué Moussaoui Ajlaoui, enseignant-chercheur au centre d’études pour l’Afrique et le Moyen-Orient.
Les partis politiques qui formeront la coalition gouvernementale sont appelés à élaborer un programme « clair et réaliste », qui se base sur la réalité des chiffres et le contexte régional instable, et à sa mise en œuvre conformément aux Hautes Orientations contenues dans les discours royaux, a souligné Ajlaoui, qui était vendredi l’invité de la Radio d’information marocaine « RIM Radio ».
L’universitaire a insisté qu’actuellement, « il est nécessaire de passer des programmes électoraux à un programme gouvernemental réaliste car toute formation politique qui ne va pas honorer ses engagements, sera sanctionnée par les urnes ».
De l’avis de Ajlaoui, la coalition gouvernementale se doit d’élaborer un programme gouvernemental qui satisfait les besoins des citoyens et de présenter un agenda pour la concrétisation de ses promesses durant les cinq prochaines années.
Certains programmes électoraux sont irréalisables au vu du contexte marqué par la poursuite des répercussions de la Covid-19 et la lenteur de la relance de l’économie mondiale, a-t-il dit. Le prochain exécutif est aussi appelé à mettre en exécution un certain nombre de grands chantiers, à leur tête, le nouveau modèle de développement et accorder l’importance aux questions sociales, notamment, la création de l’emploi, la réforme des secteurs de l’éducation et de la santé et la réduction des disparités sociales et territoriales, a ajouté l’analyste politique.
Les élections du 8 septembre ont constitué le début d’une nouvelle ère, a considère Ajlaoui, notant que « le citoyen marocain a lancé un message selon lequel les élections au Maroc sont remarquables ».
A propos des particularités de la campagne électorale, le chercheur a observé que compte tenu de la conjoncture de la pandémie du Covid-19 et d’une inquiétude sociale et psychologique mondiale, les partis politiques ont montré une capacité d’adaptation, notamment une grande mobilisation sur les réseaux sociaux.
D’ailleurs, a poursuivi Ajlaoui, les partis politiques ont réussi à utiliser les réseaux sociaux durant cette campagne et à mobiliser et attirer des jeunes, faisant remarquer que cette catégorie de la population est « plus susceptible à poser des questions et exiger des comptes à ces partis, dans le cas où ils ne respectent pas leur engagements faits durant la campagne électorale ».
K.J.