Rafiki: « Même les femmes voilées ou portant le niqab sont victimes de harcèlement »
Commentant l’affaire de harcèlement sexuel et d’atteinte à la pudeur, perpétrée par des ados à Tanger et dont a été victime une jeune passante, Mohamed Abdelwahab Rafiki a assuré que de tels comportements ont trait à l’éducation, de même qu’à certaines représentations religieuses concernant le corps de la femme et les vêtements qu’elle porte.
Via une publication sur sa page officielle Facebook, le penseur et chercheur en études islamiques a souligné qu’à travers les différents commentaires sur l’affaire de Tanger, il s’avère qu’il y a une grande problématique concernant le corps féminin. « Nous sommes prêts à accepter la nudité amorale et l’avilissement moral et les défendons, alors que nous expliquons le harcèlement que subissent les femmes par le fait que celles-ci ont montré une partie de leurs corps », a-t-il écrit.
Et de poursuivre que la femme est victime de harcèlement qu’elle porte des habits suggestifs ou qu’elle soit voilée, voire même si elle porte le niqab. Par conséquent, a-t-il asséné, ce harcèlement à l’encontre de la femme ne saurait être différent de la criminalisation de la nudité morale, qui est plus répréhensible et inadmissible que la nudité corporelle.
« Hélas, de nombreuses femmes se sont habituées à de telles attitudes et acceptent ce diktat misogyne masculin. Elles sont même allées jusqu’à le défendre. Ainsi, les hommes, dans notre société, s’octroient le droit d’imposer ce que doit porter la femme, où elle doit se rendre, comment marcher et le lieu où elle se trouve. Dans le cas contraire, son harcèlement sexuel sur la voie publique est légitime et justifié », a souligné Rafiki.
L.A.