Le retour du Maroc au sein de l’UA s’impose comme une nécessité historique (African Diaspora Forum)
«Sa Majesté le Roi Mohammed VI est un leader animé par la volonté sincère de faire bénéficier le continent africain de la grande expérience acquise par le Maroc dans de nombreux domaines de développement économique, social et politique», a déclaré à MAP-Johannesburg Marc Gbaffou, président de l’ADF, une organisation qui œuvre dans le domaine de la protection et la promotion des droits des immigrés africains en Afrique du Sud.
M. Gbaffou, dont l’organisation regroupe les représentants de plus de 20 pays, a souligné que les différentes initiatives lancées par le Maroc, sous l’impulsion du Souverain, en faveur du continent témoignent de cet attachement qui ne s’est jamais démenti du Maroc à son prolongement naturel, qu’est l’Afrique.
En ce 21è siècle, l’Afrique a besoin de leaders qui puissent montrer la voie à suivre pour permettre aux pays du continent de relever les nombreux défis qui se posent sur tous les plans, a-t-il dit, soulignant que le partenariat efficace et agissant du Maroc avec les pays frères et amis en Afrique place le Royaume dans la position de leader d’un changement positif et vertueux.
La présence très remarquée du Maroc dans plusieurs pays africains, où le partenariat proposé par le Maroc commence déjà à se faire ressentir en terme de développement et d’amélioration du vécu des populations confortent ce rôle de leader que le Maroc est en train de renforcer sur l’échiquier continental, a poursuivi le président de l’ADF, rappelant les projets structurants lancés à l’occasion des tournées effectuées par Sa Majesté le Roi en Afrique.
De ce fait, argumente-t-il, le retour du Maroc au sein de l’Union africaine (UA) s’impose comme une nécessité historique et une revendication, avant tout, des populations africaines, qui voient en le Maroc une force de changement, capable de donner la force souhaitée à la voix de l’Afrique sur la scène internationale.
L’UA, en tant que structure continentale et espace où sont débattues les grandes questions qui touchent à l’avenir des Africains, sera renforcée par le retour du Maroc, a dit M. Gbaffou, ajoutant que le retour du Maroc au sein de l’UA balisera le chemin pour un changement profond au sein de l’organisation continentale.
Et d’ajouter que des voix s’élevaient depuis plusieurs décennies en Afrique, appelant au retour du Maroc au sein d’une organisation qui demeure amputée sans un pays influent qui dispose d’un poids remarquable sur la scène internationale grâce à ses fortes relations avec l’Europe, l’Amérique et le monde arabe.
Rappelant que le Maroc est l’un des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OAU, actuelle UA), M. Gbaffou a souligné que «le Maroc a toujours donné le ton à travers l’histoire moderne africaine».
Dès les premiers jours de son indépendance en 1956, le Maroc a pris le flambeau de la défense du droit des peuples africains à l’indépendance, a-t-il dit, notant que tout au long ces longues années le Maroc a toujours été dans le cœur des Africains en tant que source d’espoir et berceau de la fraternité africaine.
Le président du forum africain s’est particulièrement attardé sur la politique du Maroc en matière de gestion des flux migratoires en provenance de l’Afrique subsaharienne.
«Sur cette question très sensible qui touche directement la vie de millions de personnes, le Maroc, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, confirme la dimension humaine qu’il a toujours donnée à ses rapports avec l’Afrique», indique-t-il.
«Le traitement noble que réserve le Maroc aux immigrés africains n’a pas d’égal sur tout le continent où les immigrés sont souvent accueillis avec un degré élevé d’intolérance et de xénophobie», souligne cet expert des questions de l’immigration en Afrique.
La politique marocaine dans ce domaine n’a rien à envier aux pays les plus démocratiques en Europe ou en Amérique du nord, indique-t-il, relevant que cette politique d’intégration mise en œuvre par le Maroc donne l’espoir aux immigrés et les encourage à s’inscrire dans la logique et l’effort de développement.
Fondé en 2008 suite aux attaques xénophobes qui ont fait plus de 60 morts parmi les membres de la communauté africaine en Afrique du sud, l’ADF s’est imposé au fil des ans comme une véritable une plateforme représentant la communauté africaine dans le pays de Nelson Mandela.
En huit ans, l’ADF qui comptait 10 membres à ses débuts, a pris de l’ampleur, renforçant sa présence sur la scène politique et associative en Afrique du Sud, où elle promeut l’intégration des migrants, la cohésion sociale et la non-violence et l’ancrage du sentiment d’appartenance à l’Afrique.
(avec MAP)