Sans autorisation, les chiites fondent une association au Maroc
La petite communauté chiite marocaine compte entre 3000 et 8000 personnes, pour la plupart étrangères, d’après le département d’état américain.
Elle a tenu une assemblée générale constitutive d’une association nationale, au siège de l’association de défense des droits de l’homme de la ville de Tétouan, affirme le quotidien Al Massae. Cette association porte le nom de « Rissaliyoune Takaddoumiyoune » (Messagers progressistes).
Selon Al Massae, afin de tester les autorités marocaines quant à leur volonté de leur accorder une autorisation, un certain nombre de figures connues de ce courant se sont réunies. Après la lecture du statut fondateur, du statut interne et leur approbation, elles ont procédé à l’élection du bureau.
L’objectif affiché de cette association consiste à « promouvoir la défense des minorités religieuses, l’acceptation du désaccord, le multiculturalisme ethnique et la liberté religieuse ».
Le quotidien rappelle qu’en 2013 les autorités administratives de Tanger avaient refusé d’accorder au courant chiite au Maroc l’autorisation d’une assemblée générale pour fonder cette association.