L’économie marocaine en voie de rétablissement selon un universitaire
L’économie marocaine est en voie de rétablissement des effets de la pandémie de Covid-19, au vu des indicateurs positifs qui confirment sa capacité à se redresser rapidement, a indiqué mardi l’économiste Yassine Alia.
M. Alia, qui était l’invité de l’émission matinale de la Radio d’information marocaine « RIM RADIO », a relevé que les signes de reprise de l’économie nationale se reflètent dans plusieurs indicateurs dont le plus important est la bonne campagne agricole qui a amélioré le niveau du PIB agricole, et contribué à la marge d’augmentation du taux de croissance prévu à 5,6 %.
L’économie marocaine est sur la voie du redressement grâce notamment au retour progressif des marchés internationaux et à la réouverture des frontières, outre la reprise au Maroc de certains secteurs comme les phosphates, dont les exportations ont connu une hausse, l’automobile, l’électronique et le textile, a-t-il précisé.
M. Alia a en outre fait remarquer que l’économie nationale s’est améliorée aussi en raison de la hausse des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) qui ont atteint 36 milliards de dirhams (MMDH) au premier semestre de 2021 soit une progression de 50 % par rapport à l’année précédente.
Ces indicateurs, a-t-il dit, restent tributaires de la situation épidémiologique, ajoutant que tout retour au confinement pourrait conduire à une nouvelle récession de l’économie mondiale. L’universitaire a également souligné que l’économie marocaine a fait preuve d’une bonne performance en dépit de la pandémie, ajoutant toutefois que le secteur du tourisme a été durement touché et a subi une baisse comparativement aux années 2020 et 2019.
Et d’ajouter que les pays développés se rétablissent plus rapidement que les pays en développement, relevant dans ce sens que le Maroc fait l’exception, puisque la campagne de vaccination dans le Royaume se déroule presque en parallèle avec les pays développés, ce qui a favorisé un redressement plus rapide de l’économie.
En ce qui concerne le projet de loi de finances 2022, Yassine Alia a indiqué que la note de cadrage est fondée sur quatre axes fondamentaux à savoir la consolidation des bases de la relance économique, le renforcement des mécanismes d’inclusion à travers le chantier de la généralisation de la couverture sociale, la valorisation du capital humain et la réforme du secteur public à travers la rationalisation des dépenses. Il a fait remarquer que l’aspect social est présent dans la note de cadrage du PLF2022, citant à cet égard l’allocation d’une enveloppe budgétaire de 8,4 MMDH destinée à élargir la base des bénéficiaires de l’AMO, ce qui permettrait de réaliser un saut qualitatif dans le secteur de la santé, notamment avec la généralisation de la couverture médicale.
Et de conclure que le projet englobe un certain nombre d’objectifs portant notamment sur le lancement du chantier de la généralisation sociale, la réforme de la caisse de compensation et la réforme fiscale, estimant qu’il faut tenir compte aussi de l’intégration du secteur informel, la lutte contre l’évasion fiscale ainsi que des problématiques liées à la rationalisation des dépenses de l’Etat.
HS