Retour sur les dates-clés de l’actuelle crise maroco-espagnole
Les relations maroco-espagnoles traversent une zone de turbulences depuis la décision de Madrid d’accueillir en catimini le chef des milices du polisario dans un hôpital, sous une fausse identité algérienne. Le dénommé Brahim Ghali est poursuivi par la justice espagnole pour des faits liés au meurtre et à la torture de citoyens espagnols, crimes contre l’humanité et violations graves des droits humains.
Voici une chronologie des principaux développements de cette affaire:
– 21 avril 2021: Hospitalisation du chef des séparatistes du polisario en Espagne sous une fausse identité algérienne.
– 23 avril : Les avocats des victimes des actes criminels commis par le dénommé Brahim Ghali déposent plainte auprès de la justice espagnole pour l’activation du mandat d’arrêt européen émis à son encontre.
– 24 avril : Les victimes espagnoles des actes terroristes perpétrés par les séparatistes réclament l’arrestation immédiate du dénommé Brahim Ghali, admis dans un hôpital à Logrono, près de Saragosse.
– 25 avril : Le Maroc déplore l’attitude de l’Espagne d’accueillir le chef séparatiste, poursuivi pour des crimes de guerre et des atteintes graves aux droits de l’Homme.
– Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger indique que l’ambassadeur d’Espagne à Rabat a été convoqué au ministère afin que lui soit communiquée cette position et pour exiger de lui les explications nécessaires sur l’attitude du gouvernement espagnol.
-26 avril : des représentants d’associations marocaines de la région andalouse ont appelé la justice espagnole à procéder à l’arrestation du dénommé Brahim Ghali, admis dans un hôpital espagnol.
– 27 avril : Les universitaires, avocats, journalistes, et acteurs associatifs membres de la Plateforme internationale de Défense et de soutien au Sahara marocain, dénoncent avec la plus grande vigueur l’accueil du chef d’un groupe mercenaire par le gouvernement espagnol sur son territoire, avec un passeport diplomatique fourni par le gouvernement algérien au mépris de ses propres lois et du droit international.
– Les membres de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des conseillers appellent les autorités judiciaires espagnoles à interagir positivement avec les plaintes déposées par de nombreuses victimes contre le chef des séparatistes du « polisario » et d’engager la procédure d’arrestation à son encontre.
– 28 avril : L’accueil par l’Espagne du chef des milices séparatistes du polisario est incompréhensible et ne sert en rien l’esprit de partenariat profond et de longue date avec le Maroc, affirme le vice-président de la Chambre des Représentants, Mohamed Touimi Benjelloun.
– 30 avril : Le scandale d’État en Espagne lié à l’accueil du chef des séparatistes, recherché pour crimes de guerre et graves violations des droits de l’homme, suscite une première réaction de condamnation et de rejet au sein du Parlement européen.
– 1er mai : Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRE, Nasser Bourita, affirme que le Maroc attend toujours « une réponse satisfaisante et convaincante » de la part du gouvernement espagnol au sujet de sa décision d’autoriser au dénommé Brahim Ghali, poursuivi par la justice espagnole pour des crimes de génocide et de terrorisme, d’entrer à son territoire.
– Plusieurs victimes des atrocités commises par le chef des séparatistes du polisario expriment devant l’hôpital San Pedro de Logroño leur indignation et leur colère face à l’attitude de l’Espagne d’autoriser l’accès à son territoire d’un recherché par la justice pour des crimes de génocide et de terrorisme.
– 5 mai : Des centaines de Marocains établis en Espagne manifestent dans plusieurs villes pour dénoncer l’attitude des autorités espagnoles ayant permis au chef des séparatistes d’entrer au territoire espagnol sous une fausse identité algérienne.
– 7 mai : Le Forum canario-sahraoui, une association espagnole regroupant des citoyens du Sahara marocain et des Iles Canaries, dénonce « le silence et l’ambiguïté » dont fait montre le gouvernement espagnol depuis le déclenchement de l’affaire « Brahim Ghali ».
– 8 mai : Les dirigeants des partis politiques représentés au Parlement expriment leur refus de l’accueil par l’Espagne du chef du « polisario », appelant à rectifier cette erreur en le traduisant devant la justice.
– 10 mai : L’accueil par l’Espagne du chef du polisario est « un acte inadmissible » qui porte atteinte aux valeurs de bon voisinage, affirment les représentants de la majorité et de l’opposition au sein de la Chambre des représentants.
– 11 mai : Les représentants des groupes parlementaires à la Chambre des conseillers estiment que les arguments avancés par l’Espagne pour justifier l’accueil du dénommé Brahim Ghali « ne sont pas convaincants », appelant le voisin du nord à « revoir en profondeur » cette position.
– Le Parti populaire (PP, opposition) demande à l’exécutif espagnol de fournir des explications au sujet de l’accueil et « l’entrée illégale et sous une fausse identité » du chef des séparatistes du polisario.
– 12 mai : Plus de 100 organisations et acteurs associatifs représentant la diaspora marocaine en Espagne appellent la justice espagnole à saisir l' »opportunité historique » de la présence illégale du dénommé Brahim Ghali sur le territoire espagnol pour rendre justice aux victimes et mettre fin à l’impunité.
– 14 mai : La justice espagnole accepte une plainte déposée le 24 avril dernier auprès du juge d’instruction du tribunal de Malaga par le politologue espagnol, Pedro Ignacio Altamirano, contre le dénommé Brahim Ghali.
– 18 mai : Importante manifestation devant le siège de la sous-délégation du gouvernement à Malaga, exhortant la justice espagnole à réactiver la procédure judiciaire à l’encontre du chef des milices séparatistes du polisario, pour les innombrables plaintes déposées contre lui afin qu’il réponde des actes commis contre des citoyens marocains et espagnols.
– Le Maroc décide de rappeler son ambassadeur en Espagne pour consultation.
– 19 mai : Le juge de l’Audience nationale espagnole Santiago Pedraz décide de rouvrir un dossier pour crimes contre l’humanité contre le chef des séparatistes du polisario.
KL