Meurtre du petit Adnane: début du procès en appel
Le procès en appel des personnes impliquées dans l’affaire du viol et du meurtre du petit Adnane Bouchouf, enlevé, séquestré, violé puis assassiné, débutera incessamment.
L’avocat Mohamed Ali El Bakkali Tahiri, membre du comité de défense de Adnane, a indiqué à Le Site Info que la première audience se tiendra demain, mardi 23 février, soulignant que la défense des accusés a fait appel du jugement rendu en première instance. Une requête à laquelle le tribunal a répondu favorablement, a-t-il poursuivi.
Rappelons que la chambre criminelle de premier degré près la Cour d’appel de Tanger avait condamné, en janvier dernier, à la peine de mort l’accusé principal dans une affaire d’homicide volontaire sur l’enfant Adnane Bouchouf à Tanger.
Après des plaidoiries ayant duré plus de neuf heures, les magistrats ont été convaincus de l’implication de l’accusé principal poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation, enlèvement et séquestration, et détournement de mineur.
Les magistrats ont également condamné trois autres accusés, qui résidaient avec l’accusé principal dans le domicile où a été perpétré le crime, à une peine de quatre mois de prison ferme pour non dénonciation d’un crime.
Rappel des faits
Les éléments du service préfectoral de la police judiciaire de Tanger avaient interpellé, le 11 septembre 2020, l’accusé principal âgé de 24 ans, soupçonné d’homicide volontaire sur un mineur avec attentat à la pudeur.
Les recherches et investigations des éléments de la Sûreté nationale sur la disparition de ce mineur de 11 ans avaient révélé qu’il s’agit d’une disparition à caractère criminel, surtout que le visionnage d’enregistrements vidéos avait démontré l’implication présumée d’un individu qui a entraîné la victime, près du domicile de sa famille.
Selon un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), les recherches et le diagnostic menés par la police judiciaire, appuyée par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), avaient abouti à l’identification du suspect, qui résidait près du domicile de la victime, et à son interpellation. Les enquêteurs ont ensuite réussi à trouver le lieu où le mis en cause s’est débarrassé de la dépouille.
Les premiers éléments de l’enquête avaient révélé que le mis en cause a emmené la victime dans un appartement qu’il loue dans le même quartier résidentiel, l’a agressée sexuellement et commis l’homicide volontaire, au même jour et à la même heure, avant de procéder à l’enterrement du corps non loin de son domicile.
M.S.