Patron de l’OMS: « Ce n’est pas le moment de baisser la garde »
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti, ce jeudi, qu’en dépit d’« une baisse des cas au niveau mondial de 17% par rapport à la semaine dernière », il était trop tôt pour réduire les mesures afin de contenir la propagation du nouveau coronavirus.
« Ce n’est pas le moment d’assouplir les mesures, ni de baisser la garde », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, lors d’une réunion en visioconférence, avec les États membres depuis Genève, estimant que de tels scénarios à la baisse ont été constatés par le passé, avant de voir par la suite l’épidémie prendre une direction « inquiétante ».
« N’oubliez pas que nous sommes déjà passés par là », a dit le Dr Tedros, relevant que « chaque vie perdue aujourd’hui est d’autant plus tragique que des vaccins sont en cours de déploiement » dans quelques États riches. Dans certains pays, le coronavirus continue de « circuler largement, et de nouveaux variants apparaissent ».
Pour l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, il ne s’agit pas d’une évolution inattendue, mais elle donne « une nouvelle urgence aux efforts mondiaux pour maîtriser cette pandémie ». Et « chaque fois que le virus mute – où que ce soit dans le monde – il peut réduire l’efficacité de des vaccins, médicaments et tests », a-t-il dit.
Dans le même temps, le monde doit être prêt à « adapter les vaccins pour qu’ils restent efficaces », comme c’est le cas pour les vaccins antigrippaux, ces derniers étant mis à jour deux fois par an, souligne l’OMS. « Les fabricants devront s’adapter à l’évolution du virus, en tenant compte des derniers variants pour les futurs vaccins, y compris les rappels », a fait remarquer le Dr Tedros.
M.S. (avec MAP)