Vaccination en France: la nouvelle recommandation de la HAS
La Haute autorité de santé (HAS) en France a recommandé, samedi, de décaler la deuxième dose du vaccin anti-Covid à six semaines pour « accélérer” la campagne vaccinale.
Dans un nouvel avis, la HAS préconise « d’élargir à six semaines le délai entre deux doses de vaccin à ARN messager (vaccins de Pfizer et Moderna) » dans le but de « protéger plus vite un plus grand nombre de personnes à risque d’hospitalisation ou de décès » liés au Covid-19.
La HAS estime que la hausse des contaminations et l’arrivée de nouveaux variants du Covid-19 « appellent à une accélération de la vaccination pour faire face au risque de flambée de l’épidémie dans les prochaines semaines ».
Sur la base des modélisations de l’Institut Pasteur, la Haute autorité de santé estime que « sur le premier mois de mise en œuvre de cette mesure, ce sont au moins 700 000 personnes supplémentaires qui seraient protégées par le vaccin ».
Pour le patient, « le risque de perte d’efficacité paraît limité », « la première dose offrant déjà une protection contre le virus », relève-t-elle.
Pour que cet allongement soit efficace, la HAS relève qu’il doit être « mis en œuvre rapidement et que les doses de vaccins soient réservées effectivement aux populations les plus à risque de forme grave de Covid-19 ou de décès », soit les personnes âgées de plus de 75 ans et les personnes âgées de 65 à 74 ans, « en commençant par celles présentant des comorbidités ».
Depuis le début de la campagne de vaccination le 26 décembre dernier en France, plus de 963.000 personnes ont reçu une première dose, alors que le gouvernement espère pouvoir vacciner 70 millions de personnes fin août.
S.L. (avec MAP)