Hamid Chabat, en larmes, s’accroche mordicus à son poste
Il paraît que la classe politique marocaine commence à utiliser les larmes comme des arguments de persuasion. Pendant la campagne électorale pour les législatives et bien avant, Benkirane avait laissé couler ses larmes, en s’adressant aux militants et aux citoyens.
Aujourd’hui, c’est Hamid Chabat, qui n’a pas réussi à retenir ses larmes en s’adressant aux membres du conseil national de l’Istiqlal, réunis en session extraordinaire. Et ce n’est pas l’unique trait de ressemblance entre les deux hommes, puisque le discours de victimisation de Benkirane, a été également magistralement imité par Chabat. Pour lui, le parti de la balance est visé par des milieux qu’il ne nomme pas, mais qui complotent dans les coulisses pour faire fléchir le parti de Allal El Fassi.
Devant ces tentatives, vouées à l’échec d’après lui, Chabat en appelle à la poursuite du combat pour la démocratie et pour la dignité. Au passage, le secrétaire général de l’Istiqlal réaffirme son attachement à l’alliance qu’il a scellée avec Benkirane, tout en précisant au vu de l’évolution récente des événements, que ce soutien interviendra tant à l’intérieur du gouvernement qu’en dehors.
Hamid Chabat est sûr d’obtenir l’appui de ce conseil national composé d’une majorité acquise à sa cause. Seules quelques voix discordantes oseront critiquer ses approches, sans réelle incidence.
Hamid Chabat veut ainsi prouver à ses détracteurs internes et externes, qu’il est plébiscité en tant que leader incontesté, surtout que les sages du parti revendiquent son départ immédiatement.
Taoufik Jdidi