Benkirane s’oppose à la tenue du conseil national du PJD dans cette conjoncture
L’ancien secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, a estimé que la conjoncture actuelle n’est pas propice pour tenir une session extraordinaire du conseil national du PJD et que seules la cohésion et l’union sont de mise.
Dans une déclaration exclusive à Le Site info, Benkirane a affirmé que les circonstances actuelles ne se prêtent pas du tout à la tenue d’une session du conseil national du parti à laquelle ont appelé certains membres du parti, mécontents des «affaires internes» du parti au point de demander la démission de leur secrétaire général à cause de la signature de la déclaration trilatérale Maroc-USA-Israël sur la reprise des relations entre le Maroc et l’Etat d’Israël.
«Aujourd’hui, nous vivons tous, et sans exception, un grand événement historique dont aucune autre question, quelle qu’elle soit, ne doit nous détourner», a-t-il martelé, insistant, encore, que «tous les Marocains, de tous les courants, doivent s’unir derrière le roi Mohammed VI, car l’intérêt de la nation doit être placé au-dessus de tout».
Pour l’ancien chef de gouvernement, il n’y a aucune raison qui justifie l’appel lancé par certains membres du parti pour destituer Saad Eddine El Otmani. « C’est une position que j’ai déjà exprimée et sur laquelle ils sont d’accord et je pense qu’ils vont parvenir à la même analyse que j’ai faite et adhérer aux mêmes priorités ».
Dans un live sur sa page facebook, Benkirane avait rompu le silence jeudi pour voler au secours de Saad Eddine El Otmani, son successeur à la tête du gouvernement et du parti, et a estimé que les appels à le destituer de son poste au parti «sont nulles et non avenues et ne font pas partie des principes sacrés du parti».
Face à cette polémique suscitée par certains membres du parti qui dirige le gouvernement, le secrétariat général et le bureau du PJD ont décidé de convoquer une session extraordinaire du conseil qui se tiendra dimanche à distance. Cette réunion discutera des actions du PJD au sujet des derniers développements de la première cause nationale et de la question palestinienne, conclut le communiqué.
S.Z.