Vaccination anti-covid: voici les personnes prioritaires, selon l’OMS
Alors que le Royaume-Uni sera mardi le premier pays en Europe à autoriser la mise sur le marché d’un vaccin (Pfizer-BioNTech) contre le coronavirus, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle l’importance d’une campagne de vaccination à l’échelle mondiale basée sur une stratégie bien élaborée protégeant d’abord les plus vulnérable.
Selon l’agence sanitaire mondiale de l’ONU, la priorité est de protéger le personnel soignant, puis les maisons de retraite.
« Alors que les pays prévoient de déployer les vaccins anti-Covid-19 dans les semaines et les mois à venir, nous les invitons instamment à donner la priorité à la vaccination des personnes qui en ont le plus besoin », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève.
Face à des choix et des « décisions qui ne sont pas faciles », l’agence onusienne estime que « la vaccination du personnel soignant, qui est exposé à un risque élevé d’infection » contribuera à les protéger, eux et le système de santé.
« Les personnes les plus exposées à une maladie grave ou à un décès en raison de leur âge constituent également un groupe hautement prioritaire, car leur protection permettra de réduire les maladies graves et les décès et d’alléger le fardeau des systèmes de santé », a détaillé Tedros.
Par la suite, avec l’augmentation de l’offre, « les prochains groupes comprendraient ceux qui ont un risque plus élevé de maladie grave en raison de leurs conditions sous-jacentes, et les groupes marginalisés à risque plus élevé », estime l’OMS, qui rappelle que lors des premières étapes du déploiement du vaccin, avec seulement une petite proportion de la population d’un pays vaccinée, il est vital que les gouvernements, les communautés et les individus continuent à utiliser « des outils de santé publique reconnus ».
En réponse à une question sur le fait de rendre le vaccin obligatoire, l’agence onusienne note que c’est aux pays d’en décider.
« Les pays où différents règlements existent sont basés sur des campagnes sur les enfants. Or là, il s’agit d’un vaccin qui va concerner tout le monde, y compris des adultes », a affirmé la Dr Soumya Swaminathan, responsable scientifique de l’OMS, ajoutant qu’il faut cibler les personnes prioritaires dans un premier temps.
« Je pense que nous n’envisageons pas que des pays créent un mandat (obligatoire) pour les vaccinations », a ajouté de son côté, Kate O’Brien, directrice du département des vaccins à l’OMS.
S.L. (avec MAP)