Un peu de sérieux, messieurs !
Par Nourr Edine
Il y a le droit et la liberté d’expression. Il y a, quand il s’agit de souveraineté, l’obligation de se tenir circonspect quand il s’agit de mots et d’expressions, de manière à ne point prêter à confusion. Il y a, en outre, ces règles d’élégance qui colorent l’acte diplomatique, quel qu’il soit et il y a, enfin et surtout, cette chasse gardée quand il s’agit de l’image du pays à l’échelle internationale et dont seul le souverain est en charge !
Un parti politique n’a d’existence que s’il maintient le niveau de son action au niveau de cette partie du peuple qui fait et cautionne sa légitimité. Aucun parti, à lui seul, ne peut prétendre pouvoir dire cette volonté populaire qui, elle, le dépasse et que, en face d’elle, il n’a d’existence que pour encadrer et canaliser la volonté de ses adhérents.
Aujourd’hui, le parti de l’Istiqlal persistant à vouloir récupérer, pour lui seul, toute la lutte pour l’indépendance du pays comme, hier, le PJD, le fait pour les valeurs de l’Islam, religion commune à tous les Marocains, joue dans le populisme et l’anachronique pour faire « le buzz » quand il est, simplement mis sur le banc de touche par le RNI, pour la formation d’un gouvernement, encore, hypothétique.
Que restera-t-il au peuple quand chaque formation s’attribuera ces ingrédients qui font l’identité plurielle du citoyen marocain ?
N’ont-ils aucun sens de la retenue et ne se rendent-ils pas compte qu’au lieu de nous endormir, chacun, avec sa « cause », incongrue et inopportune, que l’action à laquelle ils doivent s’atteler est ailleurs ?
Les sieurs Chabat et Benkirane pratiquent le même discours avec la même insolence et la même arrogance et si l’un se veut le gardien d’Allah, l’autre se prétend le protecteur de la nation. Doit-on leur rappeler, à chacune de leurs trouvailles, qu’ils ne sont point les maîtres à penser du peuple et du pays et qu’ils ne sont, en réalité, que ses simples serviteurs ?
L’âme et la conscience des citoyens marocains n’ont besoin ni de leurs gesticulations, ni de leurs discours, le Roi est le seul garant de ce domaine. L’étanchéité des frontières et l’intégrité du territoire marocain sont aux mains des forces armées royales et dont le chef suprême est, encore une fois, le Roi ! Toujours selon la constitution, c’est le Roi qui a ce droit de représenter le pays et parler en son nom !
Agir comme des bouffons dans des sphères comme la religion ou le patriotisme est d’un comique qui n’occupe que les conversations des terrasses de cafés.
L’action des partis politiques, dans les circonstances actuelles de chômage, de précarité et de défis à relever comme l’école ou l’insalubrité, l’hôpital ou le marché du travail, doit rester dans le cadre normal tel qu’il est défini dans le texte de la constitution.
A bon entendeur, salut !
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