Maroc
Gratuité de l’enseignement: la mise au point du Conseil d’Azzimane
Dans une mise au point, le Conseil affirme que l’enseignement restera gratuit dans le préscolaire, le primaire et le secondaire collégial (de 4 à 15 ans). Les détails.
Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a affirmé que l’institution de frais de scolarité dans l’enseignement post-obligatoire pour les familles aisées ne constitue en aucun cas une contre-partie financière du coût de la scolarité et ne signifie nullement un abandon de la gratuité de l’enseignement et de la formation.
Dans une mise au point parvenue mardi à la MAP, le Conseil souligne que les informations qui circulent autour du financement du système éducatif et de la diversification de ses sources sont « imprécises ».
Concernant le financement, le CSEFRS a souligné que la vision stratégique de la réforme, telle qu’énoncée par la Charte nationale de l’éducation et de la formation, a recommandé de considérer la dépense éducative comme un investissement public visant la mise à niveau du capital humain et le développement du pays, ainsi qu’une dépense pour un service public, tout en s’assurant de l’adéquation du montant de cette dépense avec les besoins futurs de l’École et les choix stratégiques du Maroc, ajoutant que l’Etat doit assurer la majeure partie du financement de l’éducation, tout en veillant à en diversifier les sources.
Cette vision a recommandé également de garantir la gratuité de l’enseignement obligatoire en tant que devoir de l’Etat, au niveau du préscolaire, du primaire et du collège, de ne priver personne de la possibilité de poursuivre ses études après l’enseignement obligatoire pour des raisons financières, s’il dispose des compétences et acquis requis.
Pour ce qui est de l’institution de frais d’inscription dans l’enseignement post-obligatoire (ndlr: le secondaire qualifiant et le supérieur), le Conseil assure que les délibérations de sa 10ème session, qui vont de pair avec la vision stratégique de la réforme, ont approuvé l’application du principe d’exemption automatique des familles nécessiteuses, la nécessité de préciser les critères et conditions d’institution de ces frais ainsi que le caractère progressif de leur adoption et entrée en vigueur, parallèlement à la progression dans la mise en oeuvre des dispositions de la réforme, surtout celles se rapportant à la promotion de la qualité de l’éducation et de la formation.
Le communiqué souligne que les frais d’inscription ne sont qu’une forme de solidarité nationale, qui se manifeste par la mise à contribution des familles aisées dans le bon fonctionnement et l’efficacité de l’Ecole, mais ne constituent en aucun cas une contre-partie financière du coût de la scolarité et ne signifient nullement un abandon de la gratuité de l’enseignement et de la formation.
(avec MAP)