Omar Raddad pourrait bien être (enfin) innocenté
L’affaire Omar Raddad, le jardinier marocain condamné en France pour le meurtre de sa patronne en 1991, connaît un nouveau rebondissement jeudi avec la révélation que l’une des traces ADN relevées sur les scellés pourrait avoir été identifiée.
« Il y a un soupçon d’identité entre une des traces et un enregistrement au fichier national automatisé des empreintes génétiques », où figurent les empreintes de personnes mises en cause ou condamnées dans des affaires pénales, a déclaré le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre à l’AFP.
« Mais il y a des vérifications qui sont faites, pour l’instant il n’y a rien de certain. Cela doit être confirmé par des analyses en laboratoire », a-t-il ajouté.
Des traces ADN « exploitables » n’appartenant pas à Omar Raddad, âgé aujourd’hui de 53 ans, avaient été isolées en novembre 2015 sur des scellés, 24 ans après le meurtre de Ghislaine Marchal et 21 ans après la condamnation à 18 ans de prison du jardinier, qui a toujours clamé son innocence.
Il a bénéficié d’une libération conditionnelle le 4 septembre 1998 après une grâce partielle accordée par le président Jacques Chirac et annoncée en mai 1996 à l’occasion d’un voyage en France de Hassan II.
Ghislaine Marchal, alors âgée de 65 ans, une riche veuve vivant à Mougins, près de Nice (sud), avait été tuée à coups de couteau le 23 juin 1991 dans sa propriété. Des inscriptions « Omar m’a tuer » et « Omar m’a t » tracées avec le sang de la victime avaient été retrouvées sur le lieu du crime.
Les empreintes génétiques isolées l’an dernier correspondant à quatre hommes (deux empreintes parfaitement exploitables et deux autres partiellement).
D’autres traces ADN ne correspondant par à celles de Omar Raddad avaient déjà été retrouvées sur le lieu du crime, mais la justice avait refusé en 2002 un nouveau procès.
(avec AFP)