Cheikh El Kettani provoque la colère en défendant le fqih pédophile
Le post du cheikh salafiste, Hassan El Kettani, qui n’a pas hésité à prendre la défense du fqih accusé d’avoir pratiqué des attouchements sexuels sur 6 filles et garçons mineurs dans un village près de Tanger a suscité la colère des internautes.
Semblant ignorer qu’il s’agit d’un crime pédophile commis contre des enfants, ce salafiste écrit dans un post sur sa page officielle de Facebook : « Selon la loi islamique, l’accusation de zinah (fornication) n’est établie que sur la base de 4 témoins dont les témoignages concordent ou par aveu. Point final ». Selon ce « savant », « toute autre assertion est une diffamation dont l’auteur mérite 80 coups de fouet. L’objectif est de protéger l’intégrité des personnes et la propreté de la société ».
Une vague d’indignation a été suscitée par cette « fatwa », considérée comme un parti-pris pour le fqih du village de Zmij et « une normalisation » avec ce type d’actes criminels. Il semble également ignorer qu’au Maroc, la punition du fouet n’existe pas, renchérissent d’autres internautes qui se demandent si ce cheikh salafiste déjà condamné dans le cadre de la loi anti-terroriste et gracié, ne reconnaît pas l’état marocain.
Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Tanger a annoncé qu’un individu soupçonné d’attentat à la pudeur sur mineures dans le village de Zmij, dans la commune de Melloussa relevant de la province de Fahs-Anjra, a été déféré, samedi, devant le parquet général près la Cour d’appel de Tanger.
Il a été décidé de demander la réalisation d’une enquête pour suspicion d’attentat à la pudeur sur mineures avec violences et suspicion d’attentat à la pudeur sur mineures ayant entraîné la défloration, commis par un fonctionnaire religieux et ce, conformément à l’article 485, alinéa 2, et aux articles 487 et 488 du code pénal, indique la même source.
Selon la même source, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Tanger a ordonné la détention du suspect à la prison locale « Tanger 1 ».
Les victimes qui fréquentaient la mosquée pour apprendre le Coran, ont affirmé que le fqih les suivait aux toilettes pour se livrer à des attouchements sexuels sur elles.
S.Z.