Maroc

Marrakech: voici à quoi ressemble Jemaa el-Fna en ces temps de crise (VIDEO)

Alors qu’une atmosphère de morosité règne sur la plage de Jemaa el-Fna désertée aussi bien par les touristes locaux et étrangers que par les habitants de Marrakech eux-mêmes, les commerçants déplorent un état de « mort clinique » qui a frappé cette place mythique engendrée par les effets de la pandémie du Coronavirus.

« C’est une situation désastreuse pour les commerçants, les artisans et les prestataires de divers services », affirme un commerçant à Le Site info. « Notre gagne-pain est perdu dans ces circonstances où on a dû faire face aux dépenses de l’Aid Al-Adha et la rentrée scolaire. On ne sait plus à quel saint se vouer ». « Les marchés agonisent. Nous avons ouvert nos échoppes pour essayer de donner un semblant de vie à la place, poursuit ce commerçant de la place, inscrite au patrimoine culturel universel de l’UNESCO », ajoute-t-il.

Pour un jeune homme qui tient une échoppe de jus de fruits, « nous n’avons jamais imaginé voir un jour Jemaa el-Fna déserte comme ça. En fait, nos souffrances ont commencé depuis la proclamation du confinement (en mars). Nous avons observé le confinement, mais à la réouverture, les milliers de familles qui vivent des activités de cette place se sont retrouvées complètement démunies. Certains ne trouvent rien à manger », nous a-t-il confié.

Le président de l’association des commerçants et artisans de Jamaa El-fna, Abdelhak Belkhadir, déplore, quant à lui, la faible fréquentation de cette place, jadis animée par les Halqas, vendeurs de jus, d’épices, de fruits secs et artisans. C’est une situation pénible et douloureuse, se désole-t-il.

« Normalement, nous ne travaillons que le soir, mais la mesure de fermeture s’applique indifféremment aux restaurants qui ouvrent le jour comme à nous qui ne travaillons que le soir », regrette un autre commerçant, qui tient un restaurant populaire, appelant les autorités à autoriser les tenanciers des échoppes de restauration à ouvrir le soir ou faire les livraisons. Nous avons souffert de cette pandémie et attendions une solution le plus tôt possible, mais la situation a trop duré aussi bien pour les bazars, les halqas que les restaurants de la place ».

Sofia H.


whatsapp Recevez les dernières actualités sur votre WhatsApp
Les dates des prochaines vacances scolaires au Maroc











Rejoignez LeSiteinfo.com et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page