Plan de relance : les pilotes ont fait une proposition à la Royal Air Maroc
L’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) a fait savoir que les pilotes sont prêts à réduire leur masse salariale de 400 millions de dirhams (MDH) sur trois ans, en contribution au plan de relance de Royal Air Maroc (RAM).
« L’ensemble des pilotes exprime son total soutien au plan de relance de RAM par sa contribution sous forme de baisse salariale à hauteur de 400 MDH répartis sur 3 années et par l’économie du coût du licenciement économique évalué à 250 MDH », a indiqué l’AMPL dans un communiqué sur un référendum organisé le 31 août 2020 en réaction aux licenciements « abusifs » de 65 pilotes.
Le dépouillement des bulletins de ce référendum a été effectué mercredi dernier en présence de Maître Barakat, huissier de justice, a ajouté la même source, rappelant que la résolution soumise aux votes consistait en l’exigence par les pilotes de la réduction de leurs propres émoluments à concurrence de l’économie sur la masse salariale induite par des licenciements prononcés par RAM et réintégration immédiate des 65 PNT (personnel navigant technique) licenciés.
Cette résolution, proposée en date du 30 août, a été retenue à la majorité absolue avec 308 votes « Oui », 76 « Non » et 7 « Blanc ». Il s’agit en effet de 391 votants sur un total de 469. Ladite résolution prévoit d’informer le management RAM de la proposition de réduction de la masse salariale afin d’entamer un dialogue « responsable et apaisé » en vue d’annuler les licenciements économiques et procéder à la réintégration des pilotes licenciés.
Il est également question de « saisir les pouvoirs publics afin d’intervenir dans le cadre d’une médiation dans le but de favoriser la construction d’une solution équitable et équilibrée qui servirait aussi bien les intérêts de RAM que des salariés ». En cas de non-aboutissement de ces démarches nécessaires et indispensables, il sera procédé au « dépôt d’un préavis de grève dans des délais fixés par l’AMPL, dont la date serait ultérieurement fixée en fonction de l’évolution des événements et du contexte sanitaire national », conclut le communiqué.