Covid-19 au Maroc: une mutation génétique derrière la hausse des cas graves ?
Aucune mutation génétique n’explique l’augmentation des cas graves et les décès liés au coronavirus (Covid-19) enregistrés dans certaines villes du Royaume, notamment à Tanger, a affirmé vendredi à Rabat le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb.
« La situation épidémiologique au Maroc ne diffère aucunement de la situation à l’échelle internationale. Certes, nous avons des taux et des indicateurs qui sont très intéressants et encourageants, néanmoins nous avons constaté ces derniers temps l’apparition de cas graves et un nombre de décès en hausse à Tanger par rapport à d’autres villes comme Fès, Casablanca et Marrakech », a-t-il expliqué dans une déclaration à la MAP.
Il a dans ce sens souligné que « le génome de souches du coronavirus détecté au Maroc n’a connu aucune mutation puisque c’est la souche qui existait et qui circulait depuis le début de l’apparition de la pandémie et que nous retrouvons même chez les personnes asymptomatiques ».
Le ministre a, à cet effet, fait observer que des études effectuées au niveau de deux centres différents ont montré que la mutation génomique ne justifie nullement ce constat de cas graves ou de létalité en hausse. « Par contre, ce qui pourrait expliquer ce phénomène, c’est que depuis le début de la 3ème phase de la levée du confinement, nous avons constaté qu’il y a eu un relâchement dans le respect des mesures d’hygiène et barrières », a-t-il ajouté.
Ce relâchement, a relevé Ait Taleb, a permis d’exposer au virus une population qui est quand même vulnérable et d’un certain âge ou qui souffre de maladies sous-jacentes ou de comorbidité.
Il a à cet égard insisté sur le respect des mesures sanitaires qui demeurent la panacée aujourd’hui pour pouvoir stopper la propagation de la Covid-19, en particulier en cette période estivale et à la veille de certaines festivités comme l’Aid Al Adha, en vue de protéger la santé de tout un chacun, y compris les plus vulnérables.
Tout en invitant les citoyens à éviter tout relâchement face à la maladie, le ministre a mis l’accent sur l’obligation du port du masque chirurgical ou conventionnel et de se conformer aux mesures barrières.
S.L. (avec MAP)