Incendie de la cathédrale de Nantes: une nouvelle décision est tombée
L’Etat français va prendre à sa charge la restauration de la cathédrale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes (ouest), ravagée samedi par un incendie, a indiqué lundi le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.
« L’Etat répondra présent, il était présent dès le jour de l’incendie puisque le premier ministre s’est rendu sur place avec le ministre de l’Intérieur et la ministre de la Culture et il répondra financièrement pour financer les travaux de reconstruction », a déclaré le ministre sur les chaînes BFMTV/RMC.
« C’est une obligation pour l’Etat parce que c’est sa propriété, c’est une obligation parce que c’est notre culture, donc nous répondrons présents », a souligné. Le Maire, qui a déploré la perte du grand orgue, datant du début du 17ème siècle, entièrement détruit par les flammes. Pour la reconstruction de cet instrument de musique, la Fondation du patrimoine, en partenariat avec le ministère de la Culture, a lancé une collecte de fonds.
Une enquête judiciaire avait été ouverte pour « incendie volontaire » après que les pompiers ont constaté trois départs de feu, mais sans détecter de traces d’effraction. Dans le cadre de cette enquête, un bénévole du diocèse chargé de fermer les portes de la cathédrale la veille de l’incendie, avait été placé en garde à vue pour des « incohérences » dans son emploi du temps, avant d’être remis en liberté dimanche soir sans aucune poursuite, selon le procureur de la République de Nantes.
Cette cathédrale gothique construite entre les XVe et XIXe siècles avait déjà été touchée par un incendie en 1972, qui avait détruit les toitures d’ardoises. Ce monument historique, situé en plein centre de Nantes, avait été fermé par la suite pendant treize ans avant de rouvrir au culte en mai 1985.
S.L. (avec MAP)