Non Si Benkirane, je ne voterai pas une deuxième fois PJD
Par Abdelhadi Mkhireq
M. Benkirane, vous ne me faites plus rigoler et je vais vous expliquer pourquoi:
1- Que des promesses non tenues:
A- Malgré quatre années généreuses en pluviométrie et une chute vertigineuse des prix du pétrole, le taux de croissance n’a pas été au rendez-vous.
Entre les 7% avancés dans votre programme et le 1,4% prévu actuellement, on retrouve allègrement l’expression d’un taux inégalé de mensonges, d’incompétences ou les deux réunis.
B- Le taux de chômage a dépassé les 10% surtout chez les jeunes avec des taux de plus de 38% dans certaines contrées du Royaume, alors que dans votre programme, vous avez bien juré qu’il serait en dessous de 8% à l’issue de votre mandat.
C- La dette publique a atteint un tel paroxysme, 74 milliards d’Euros, soit 81% du PIB, en seulement 5 ans de mandat justifiée selon vous par des raisons macroéconomiques.
Cette dette subissant une arythmie avérée, a eu un impact palpable, handicapant ostentatoirement le développement économique de notre pays.
Nous gardons dans nos esprits, M. BENKIRANE, vos engagements qui nous miroitaient un tout autre destin économique, prospère cette fois-ci, grâce à une guerre largement perdue contre la gabegie et la corruption.
Ne serait ce que les 5 milliards de dollars que Sa Majesté a fait injecter dans l’économie du pays, grâce à Sa crédibilité et Son esprit de conquérant, le dépôt de bilan aurait été un point de non retour.
2- Le système éducatif, de santé et d’habitation sociale méprisés:
A- L’éducation est un fléau majeur dont souffre le Royaume du Maroc, auquel une réponse urgente doit être mise en œuvre, et ce, en dehors de tout marchandage politicien.
Hélas, en tant que chef de gouvernement, vous n’avez rien trouvé de mieux que faire votre cirque au parlement en sermonnant votre ministre de l’éducation nationale.
Nos classes surpeuplées et nos lauréats méprisés, telle est l’ingéniosité dont sont pourtant si fiers vos grands savants du PJD.
B- Notre système de santé est moribond car votre gouvernement a privilégié les effets d’annonce, 9 millions de Ramedistes sans préparer, en conséquence, les ressources humaines et l’infrastructure nécessaires pour les accueillir dignement.
La baisse des prix des médicaments, très louable par ailleurs, a été opérée.
Malgré cette initiative, nos malheureux Ramedidtes, n’ont pas accès aux médicaments dans ce qui s’apparente à nos dispensaires et hôpitaux publics.
C- Les logements d’une large frange de nos concitoyens sont déplorables et vous avez fait fi des efforts déployés préalablement dans le secteur.
Votre ministre a promis et a juré à maintes reprises de présenter sa démission, tout en s’accrochant mordicus à son poste, dès qu’un effondrement d’habitation vétuste faisait écho.
3- La caisse de compensation, le régime des retraites et les aides sociales en proie à l’arbitraire:
A- La problématique de la caisse de compensation devait être considérée avec sagesse en priorisant sa cible, la technologie aidant, au lieu d’agir anarchiquement et sans prévenir les outils nécessaires en cas d’une hausse des prix des hydrocarbures.
Le souci majeur de votre gouvernement qui s’est contenté de traiter arbitrairement le sujet, était de faire les yeux doux aux organisations financières internationales avec un surendettement en prime.
B- M. BENKIRANE, vous nous avez promis une approche participative pour résoudre la survie de notre régime de retraite.
Obnubilé par votre ego démesuré, votre gouvernement devait négocier patiemment avec les partenaires sociaux, car c’est de leur argent qu’il s’agit.
Le fait de forcer des décisions avec un tel mépris, a conduit, au delà de l’opposition, vos propres alliés à remettre en question tous les décrets gouvernementaux sur le sujet.
C- Les aides sociales déjà prévues par vos prédécesseurs, ont été lamentablement budgétisées et ne reposent que sur la démagogie en lieu et place d’une distribution juste et viable.
4- Le champ religieux, la stabilité du pays et l’égard dû au Roi du Maroc mis à mal:
A- Sachez M. BENKIRANE, que le roi du Maroc est une référence planétaire en matière de gestion des affaires religieuses.
De nombreux pays s’en inspirent vu sa qualité d’Emir des croyants d’une religion qui souffre de manipulations de tout bord en matière d’exégèse, conduisant aux dérives sectaires que tout le monde connaît.
Ils reconnaissent sa clairvoyance et son courage qui vont dans le sens de la tolérance et du respect de toutes les autres cultures et religions, et ce, grâce à l’institutionnalisation du courant malékite modéré et ouvert sur le monde.
Que faites-vous M. BENKIRANE, deuxième responsable du pays, constitutionnellement parlant, pour consolider cette image ?
Vous réunissez vos jeunes du parti et évoquez comme référence IBN TAYMYYA qui n’est autre que l’inspirateur en chef du Wahabisme, des frères musulmans et de la mouvance de DAECH.
Votre objectif était visiblement de jouer à la victime en quête du plein de voix pour les échéances législatives qui verront incontestablement votre parti au sommet du podium.
Jouer sur la corde religieuse pour berner un auditoire conquis d’avance est un fait évident et peu dommageable tant que l’acte de voter reste pacifique.
Les daechiens, font mieux, l’embrigadement des cerveaux de leurs cibles constituées de jeunes désœuvrés vont jusqu’à les faire exploser pour rejoindre les vierges paradisiaques promises.
B- M. BENKIRANE, vous jouez avec le feu et vous semblez ignorer le fait que vous êtes manipulé à votre tour, aussi bien par vos bailleurs de fonds que par la masse populaire dont une partie, aussi fine soit-elle, est empreinte du salafisme jihadiste le plus radical.
EL BENNA, le fondateur des frères musulmans en savait des tonnes.
C’est donc une situation qui peut devenir vite ingérable hypothéquant la stabilité d’un état paisible de plusieurs siècles d’existence.
C- M. BENKIRANE, après vos récents dérapages sataniques, vous avez bien saisi le message du Roi contenu dans le dernier discours du trône.
Jouant à l’hypocrite, vous envoyez au charbon, votre allié de service « communiste », avide de récompenses, pour évoquer le « TAHAKOUM », votre thème de prédilection du jour en association avec celui de la lutte contre le « FASSAD » qui traîne les pieds depuis les précédentes consultations démocratiques.
Un communiqué Royal s’en est suivi pour expliquer en gros que les conseillers du Roi ne peuvent agir que sur instructions formelles et précises de Sa Majesté.
Autrement dit, quand on évoque les conseillers du Roi, il faut savoir, que c’est à lui directement que l’on s’adresse.
M. BENKIRANE, en pleine synergie avec vos animateurs du parti, vous ne l’entendez pas de cette oreille et vous avez perpétué votre mépris de tous les signaux royaux.
C’est ce que je considère comme une forme grave et intolérable de manque de respect à l’égard de Sa Majesté dont les conséquences sont imprévisibles pour toutes les strates de l’Etat.
Vous ne cessez de dresser les Marocains les uns contre les autres et de proférer vos menaces de déstabilisation en cas d’échec de votre « parti » en ces moments difficiles de l’histoire du Maroc.
Un Maroc qui a tant besoin de ses fils, qui a besoin plus que jamais, de son unité autour de Sa Majesté que Dieu Le préserve et L’assiste.
M. BENKIRANE, je ne vote plus PJD et c’est moi qui, à chaudes larmes pleure mon pays.