L’organisation des Frères musulmans à la rescousse du PJD pour un deuxième mandat
Les dirigeants du PJD ont beau dire et répéter que leur parti n’est pas islamiste et n’a aucun lien avec l’organisation mondiale des frères musulmans, la réalité finit par les rattraper.
Dans une démarche qui s’apparente à une ingérence dans les affaires intérieures du Maroc, l’Etat major des Frères musulmans a tenu dans la capitale de la Turquie, Istanbul, le 20 septembre dernier, une importante réunion pour discuter du soutien que l’organisation devait apporter au PJD et au MUR pour que l’équipe de Benkirane puisse reprendre les rênes du gouvernement.
La réunion qualifiée d’urgente, s’est déroulée dans le centre des recherches maghrébines, présidé par l’activiste de l’organisation, le Libyen de nationalité britannique Cheikh Anas Mabrouk et a vu la participation, du côté marocain, du militant du MUR Zouheir Attouf, rapporte le quotidien Assabah.
L’ordre du jour était bien précis, puisqu’il s’agissait d’examiner toutes les possibilités pour appuyer matériellement le PJD dans sa quête du pouvoir, pour un second quinquennat, afin de ne pas voir se répéter les scénarios des échecs successifs des islamistes en Jordanie, en Egypte, en Libye et en Tunisie.
Pour cela, l’organisation mondiale a décidé de mobiliser des fonds importants à travers sa nébuleuse associative et les transférer au profit « des frères marocains », par le biais du relais de la ligue mondiale des Oulémas musulmans d’Al Karadaoui et dont le vice-président n’est autre qu’Ahmed Raissouni, l’ex-président du MUR. Et c’est l’un des leaders de l’organisation mondiale, le Libyen Imad Banani, qui fut chargé de superviser la collecte des fonds et leur acheminement au MUR.
En outre, la réunion a émis l’ordre à tous les médias d’obédience islamiste, dont la chaine Al Jazira, le réseau Huffington Post et la chaine Al Arabi 21, de couvrir les activités du PJD durant la campagne électorale et de les diffuser à grande échelle sur le plan international, toujours cette même source.
Toutes ces décisions ont été rapportées à l’ex-président du MUR Al Hamdaoui et à Sâad Eddine El, Othmani, le président du Conseil national du PJD. Des informations également confirmées par le bien informé Barlamane.com.
Il est aisé, par conséquent, de comprendre la présence d’un leader du Hamas au premier meeting de campagne présidé par Abdelilah Benkirane, laquelle présence avait interpellé les autorités en son temps.
Mais le PJD avait cru trouver l’astuce en présentant son invité et envoyé de l’organisation mondiale, comme un simple journaliste qui couvre l’événement. Il est à remarquer également que la chaine Al Jazira, censée couvrir la campagne électorale dans son ensemble et pour laquelle elle a obtenu l’autorisation du ministère de la communication, ne se concentre en fin de compte que sur les meetings du parti de Benkirane.
T.J
