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La problématique du virtuel, au cœur des préoccupations des parents

A l’occasion de la rentrée universitaire, la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université Mundiapolis Casablanca a organisé jeudi 29 septembre, une conférence sur le thème: « Télévision, jeux-vidéo, écrans virtuels et violence scolaire » à la Fondation du Roi Abdul Aziz Al-Saoud à Casablanca.

Organisée par le corps académique de la Faculté des Sciences de la Santé, cette conférence a suscité l’intérêt d’un large public composé de professeurs, de professionnels de santé (pédopsychiatres, psychiatres, pédiatres, psychologues, psychomotriciens, orthophonistes, etc.…), des étudiants de la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université Mundiapolis et de parents confrontés à la problématique du virtuel.

« Cette problématique est au cœur des préoccupations des parents en cette rentrée scolaire », a souligné le Dr Amine Bensaid, président de l’Université Mundiapolis. En effet, avec l’invasion de notre quotidien par la télévision, les tablettes, les smartphones et les jeux vidéo, l’enfant subit des stimulations trop fortes affectant toute sa sphère sensorielle et si l’adulte a la faculté de se protéger des sur-stimulations quotidiennes, le bébé et l’enfant en sont incapables.

La conférence a été animée par Dr Suzanne Robert-Ouvray, Docteur en Psychologie clinique, Psychothérapeute, Kinésithérapeute et Psychomotricienne et auteure de plusieurs travaux de recherche, de publications et d’ouvrages scientifiques sur la psychologie et la psychomotricité dont notamment, « L’enfant tonique et sa mère », « Le corps ressource », « Intégration motrice et développement psychique » et « L’enfant hyperactif ».

La conférencière a souligné que l’enfant a besoin de sensations variées pour construire sa pensée et comprendre le monde, mais certaines stimulations sont nocives car elles dépassent son seuil de tolérance et ne peuvent pas être intégrées. Elle a cité les 3 aspects de la désorganisation psychomotrice qui apparaissent chez des enfants de moins de 10 ans ayant été victimes des abus sensoriels :

– Un défaut de cohérence sensorielle entre ce que voit l’enfant sur les écrans et ce qu’il ressent d’une manière consciente ou inconsciente (troubles neurovégétatifs),

– Un auto-centrage et un isolement affectif (bouleversements dans la représentation de soi),

– La création de fantasmes violents (illusions proprioceptives).

Elle a ensuite expliqué que l’enfant sur-stimulé est un enfant qui souffre. Cela porte atteinte à ses capacités de se construire et à sa manière de se penser comme humain, de penser le monde et de penser les autres et que pour lui éviter au maximum cette souffrance psychique, il faut lui procurer dans une relation stable et respectueuse, la considération, la protection, la reconnaissance, la réparation dont il a besoin pour traverser, prendre conscience et intégrer les choses dures de la vie.


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