La France doit s’attendre à des faillites, selon le ministre de l’Economie
La France doit s’attendre à des faillites et des licenciements dans les mois à venir, dans le sillage de la crise sanitaire de l’épidémie de Coronavirus et son lourd impact sur l’économie du pays, a affirmé, vendredi, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
« Il y aura des faillites et il y aura des licenciements dans les mois qui viennent », a prévenu le ministre français sur Europe 1, soulignant que « beaucoup de secteurs sont très durement touchés » par la crise.
« Même si l’économie redémarre, elle ne redémarre pas au même rythme » qu’avant, a encore averti le responsable gouvernemental, mettant l’accent sur la nécessité d’une reprise de l’activité économique.
C’est à cet effet que le gouvernement prévoit de réduire la prise en charge du chômage partiel, a-t-il expliqué, « de façon à inciter au retour de l’activité puisque c’est ça qui nous permettra au bout du compte de créer des emplois et de créer de la prospérité ».
« Il faut encourager à la reprise d’activité, ce n’est pas une situation normale d’avoir l’Etat qui prend en charge 100% des salaires », a souligné le ministre de l’économie.
Dans un entretien vendredi au journal Le Figaro, le locataire de Bercy a indiqué que la réponse de la France à la crise à été « immédiate » et « massive ».
« Un total de 450 milliards d’euros d’aides et de garanties de l’État, soit 20 % du PIB français, ont été mobilisés pour soutenir l’économie. Au total, 80 milliards d’euros de prêts ont été garantis par l’État pour un demi-million d’entreprises ; 3 milliards d’euros d’aides ont déjà été versés via le fonds de solidarité aux TPE », a détaillé Bruno Le Maire.
Maintenant, la France entame une deuxième étape: le soutien aux secteurs les plus touchés par la crise. Après le plan tourisme présenté par le premier ministre, le président Emmanuel Macron annoncera la semaine prochaine un plan de soutien pour le secteur automobile. L’industrie aéronautique suivra début juin, a indiqué le ministre de l’Economie. «Nous accompagnons également les secteurs de la tech et du bâtiment », a-t-il ajouté.
L’ensemble de ces mesures immédiates de soutien sectoriel, dont dépend la survie de centaines de milliers d’emplois, fera l’objet d’un troisième projet de loi de finances rectificative, présenté en Conseil des ministres le 10 juin. Viendra ensuite le temps de la relance à la rentrée 2020, a-t-il dit.
S.L. (avec MAP)