Tunisie : un déconfinement progressif qui s’étale sur trois étapes
Le Président tunisien, Kaïs Saïed a décidé, mercredi, d’écourter le couvre-feu nocturne qui sera désormais en vigueur de 23h00 à 05h00, contre de 20h00 à 06h00.
« Le président de la République Kaïs Saïed a décidé de réduire la durée du couvre-feu sur tout le territoire à compter de ce jour, mercredi 13 mai 2020, et jusqu’à nouvel ordre pour être fixé désormais de 23H00 à 05H00 du matin », a précisé la présidence tunisienne dans un communiqué.
Cette décision, qui intervient quelques jours après l’entrée en vigueur du dé-confinement ciblé, a été prise suite à une réunion, mercredi, avec le ministre de l’Intérieur, Hichem Mechichi, au cours de laquelle le président Saïed a évoqué la « situation générale de la sécurité dans le pays à la lumière des mesures prises jusqu’à présent et d’autres à venir au cours des dix derniers jours du mois du ramadan.
Dans le cadre du dé-confinement progressif, les Tunisiens devraient reprendre la vie normale à partir du 14 juin prochain, en fonction de l’évaluation de la situation épidémiologique dans le pays, qui n’a enregistré aucun nouveau cas confirmés de COVID-19 ou de décès pour le 3e jour consécutif.
En confinement total depuis le 22 mars, la Tunisie a appliqué à partir du 4 mai un dé-confinement progressif qui s’étale sur trois étapes (4/24 mai, 25 mai/4 juin et 5 juin/14 juillet).
Cette stratégie du dé-confinement ciblé exclut les personnes à faible immunité et celles âgées de plus de 65 ans, ainsi que les citoyens atteints de maladies chroniques, les enfants de moins de 15 ans et les femmes enceintes.
Pour ce qui est des secteurs dé-confinés, il est question des activités liées aux industries alimentaires, ainsi que celles dont l’activité est menacée et celles où le travail à distance est impossible. En ce qui concerne les activités commerciales, toutes les activités ont repris le 4 mai.
Pour les mosquées, la commission scientifique de lutte contre le coronavirus a jugé mercredi que leur réouverture est, à présent, « inopportune » compte tenu de la vivacité de la circulation de la pandémie de coronavirus.
« La suspension de la prière collective est jusque-là justifiée », a encore souligné la commission, lors d’une réunion à Tunis présidée par MM Ahmed Adhoum et Abdellatif Mekki, respectivement ministre des Affaires religieuses et ministre de la Santé publique en présence des imams prédicateurs et nombre d’associations concernées par les questions à caractère religieuses.
Toute réouverture des mosquées est actuellement risquée face au covid-19, ont averti les membres de la commission, laissant entendre que cette mesure pourrait être modifiée en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique dans le pays.
KA