Maroc : quatre conditions pour réussir le déconfinement
Au Maroc, la fin du confinement a été fixée au 20 mai, soit juste avant la fin du ramadan. Si cette date est maintenue, l’aïd n’aura rien à voir avec la fête que nous avons l’habitude de passer chaque année.
Il sera certainement exclu d’aller à la mosquée et il sera très difficile de se réunir avec ses proches comme si de rien n’était… un déconfinement très progressif (sans doute par région), qui prendra en compte la santé et l’âge de chacun, est donc une condition sine qua non pour préserver la santé des citoyens. D’ailleurs, la date du 20 mai pourrait bien être prolongée si l’épidémie n’est pas suffisamment circonscrite.
Bien que les chiffres actuels soient encourageants, il faudra impérativement poursuivre toutes les mesures préventives mises en place par le gouvernement, à savoir les gestes barrières, le port des masques, les distances d’au moins un mètre entre les personnes, le télétravail quand cela est possible, etc. Ceci est la deuxième condition pour bien réussir le déconfinement, quelle qu’en soit la date.
Troisième point capital, le port du masque, qui est obligatoire, doit non seulement le rester, mais aussi et surtout, ces fameuses bavettes doivent être encore plus disponibles et faciles à trouver. Il en va de notre sécurité sanitaire à tous. Si le Maroc a été cité en exemple sur la question des masques, il faudra poursuivre et améliorer cette bonne gestion du Covid-19 sur le long terme.
Enfin, le quatrième commandement que nous devrons, à mon sens, respecter, afin de réussir notre déconfinement, serait que nous, Marocains, soyons responsables et n’attendions pas uniquement des décisions de l’État. Chaque citoyen qui se sent malade doit se confiner, appeler le numéro d’urgence afin de ne pas propager le virus.
Les études qui annoncent la fin du coronavirus dans quelques mois ne vaudront rien si toutes ces mesures ne sont pas consenties et respectées par tous.
Hicham Bennani (Les Inspirations ECO)