France: le non-port du masque dans les transports pourrait être sanctionné
Le non-port du masque dans les transports en commun serait sanctionné à compter du 11 mai prochain, date du début du déconfinement progressif en France, a indiqué mercredi le secrétaire d’Etat en charge des Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
Dans les transports publics, le port du masque de protection permettant de limiter la propagation du nouveau coronavirus, sera obligatoire, avait annoncé mardi le premier ministre Edouard Philippe lors de la présentation devant l’Assemblée de la stratégie nationale de déconfinement.
« Le principe c’est que, si le port du masque est obligatoire, il y aura des contrôles et donc des sanctions », a déclaré le secrétaire d’Etat sur Europe 1, soulignant toutefois qu’il y aura une période de « tolérance », notamment pour le premier jour d’obligation.
« Nous allons aborder avec souplesse la journée du 11 mai, mais il faudra que le 12 tout le monde soit équipé d’un masque », car c’est la « sécurité sanitaire » du pays qui est en jeu, a-t-il indiqué.
Il a fait savoir que l’exécutif travaille sur le « bon mécanisme » pour effectuer les contrôles et sanctionner les contrevenants, relevant que le gouvernement prévoit d’habiliter les services de sûreté pour refuser les passagers qui refuseraient de porter un masque.
En plus des agents de sûreté des opérateurs de transports, et notamment de la RATP, le responsable gouvernemental a expliqué que les « forces de l’ordre pourront être sollicitées ».
Cette question a été évoquée avec le préfet de police de Paris et au delà des sanctions, il va aussi être demandé aux transports publics d’organiser la distanciation physique, a expliqué le responsable gouvernemental.
« Nous regardons le marquage au sol, l’occupation d’un siège sur deux (…) nous allons faire un travail d’adaptation aux réalités locales », a précisé le secrétaire d’Etat.
Le premier ministre Edouard Philippe a présenté mardi la stratégie nationale pour déconfiner la France à compter du 11 mai prochain. Le plan qui s’articule autour de six thèmes en rapport avec la santé, le retour à l’école, la reprise du travail, la réouverture des commerces, les transports publics et les rassemblements, a été approuvé à une large majorité des députés.
Parmi les principales mesures annoncées par Edouard Philippe figure notamment la réouverture « très progressive » des maternelles et primaires à partir du 11 mai, l’ouverture des collèges et des écoles « à compter du 18 mai » dans les départements les moins touchés, la réduction au maximum des déplacements interrégionaux et interdépartementaux et la limitation des rassemblements sur la voie publique ou dans des lieux privés limités à 10 personnes.
Le premier ministre a annoncé également la fin de la saison 2019-2020 de sports professionnels et l’ouverture de tous les commerces et les marchés, sauf les cafés-restaurants.
M.S. (avec MAP)