Maroc

Le pronostic de Moulay Hicham pour les élections au Maroc

Dans une tribune publiée dans les colonnes du Nouvel Obs le 29 septembre dernier, Moulay Hicham, que l’on surnomme le Prince rouge fait une analyse de la situation politique au Maroc. 
Dans cet article intitulé « Le parti islamiste et la monarchie marocaine sont liés comme des frères siamois », Moulay Hicham pense que « le PJD est une machine politique bien huilée capable de garantir une participation de ses électeurs bien plus haute que la moyenne, ce qui préoccupe le régime ».
Pour lui, « le PJD s’est maintenu, depuis, grâce à un prudent exercice d’équilibriste, essayant de conserver son indépendance de parti islamiste, tout en menant une stratégie d’entrisme dans les institutions. Sa stratégie consistait à rendre assez de services politiques à la monarchie pour se rendre indispensable, et ainsi pénétrer le cœur du régime en gagnant la confiance du roi ».
Il va plus loin en affirmant que « le PJD a fait preuve de pragmatisme de façon à préserver sa relation avec le palais (…) Le PJD ne peut pas imposer sa volonté sur l’arène politique, mais n’a pas non plus de menace crédible à mettre en œuvre contre la monarchie, à part quitter totalement les institutions politiques, ce qui saperait toute sa stratégie d’adaptation ». Ce qui met à jour son irréductible contradiction, croit savoir Moulay Hicham.
Le PJD, « se présente comme un parti d’opposition qui se bat contre les excès du palais, alors que sa vision idéologique et sa stratégie politique ne lui permettent pas d’affronter ces excès. Bien qu’elle occupe une position politique dominante, la monarchie est également bloquée », ajoute-t-il.
Or, le populisme du PJD « frustre le palais qui aimerait avoir le monopole de la mobilisation de masse » estime le cousin du Roi qui précise que le danger du PJD n’est « pas sa participation, puisque comme tous les partis, il peut être confiné, mais plutôt sa potentielle sortie du jeu politique ».
Par conséquent, poursuit Moulay Hicham « le but des élections à venir est donc de poursuivre le business as usual. Le pouvoir va confirmer l’influence du PJD, éventuellement limité par le succès de partis plus proches de la monarchie, tout en montrant aux observateurs qu’elle reste en faveur d’une transformation démocratique ».
Et de conclure qu’il est certain que malgré leur aversion mutuelle, le « PJD et la monarchie sont liés comme des frères siamois… puisque les deux seraient des forces contre-révolutionnaires responsables du détournement du « printemps arabe » au Maroc… Et pour les élections à venir, le PJD va probablement garder la plupart de ses sièges. Il est devenu une composante de ce système qui survit sur une architecture autoritaire ».


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