Tenons bon
« Cette période est encore plus difficile à vivre lorsqu’on habite à plusieurs dans un appartement exigu, lorsqu’on ne dispose pas chez soi des moyens de communication nécessaires pour apprendre, se distraire, échanger. Encore plus difficile à vivre lorsque les tensions sont là, que les risques de violence dans la famille scandent le quotidien et nous mesurons tous, dans cette période, la solitude et la tristesse de nos aînés ».
Cette phrase extraite du dernier discours d’Emmanuel Macron nous fait réfléchir sur l’impact direct et inégalitaire du confinement sur les familles. Au delà de l’aspect sanitaire, le Coronavirus est un véritable révélateur, un important accélérateur des inégalités sociales. Qui n’a pas visionné les images de stars internationales, footballeurs ou acteurs, confinés dans leurs villas de luxe ? Qui n’a pas vu le post d’un proche, ami ou connaissance, bien installé dans son jardin au bord de sa piscine ?
Le président français a annoncé lors de son allocution télévisée, la réouverture progressive des crèches, des écoles, des collèges et des lycées à partir du 11 mai. « Trop d’enfants, notamment dans les quartiers populaires, dans nos campagnes, sont privés d’école sans avoir accès au numérique », a expliqué Macron. Au Maroc, les enfants et adolescents des familles à faibles revenus errent encore dans les rues. Déjà que les classes moyennes ont du mal à le faire, il est quasi-impossible pour les milieux populaires d’assurer une éducation « à domicile ». D’où la question : faut-il réouvrir progressivement les établissements scolaires ou plutôt maintenir l’éducation en stand-by, et privilégier la sécurité sanitaire ? La deuxième piste nous semble la plus sage, étant donné que le Royaume a prouvé jusqu’à présent, sa capacité à anticiper les choses en prenant les mesures les plus strictes pour le bien de tous. Nous sommes en plein marathon, alors tenons bon !
Hicham Bennani. Source: Les inspirations ECO